Passer la soirée, plusieurs soirs de suite, à lire Sables mouvants, d’Henning Mankell qu’il a lui-même sous-titré : Fragments de ma vie.
C’est une magnifique ode à la vie et au respect que l’on doit à la Terre et à l’humanité tout entière. Ce livre va rester en mémoire longtemps et, bien qu’on l’ait emprunté à la Médiathèque, on va le commander pour l’avoir là, posé bien droit sur une étagère.
Nombreux sont les passages forts et émouvants, mais on retiendra ce que dit l’auteur des peintures rupestres de la Préhistoire, et des hommes qui les ont peintes. Il semblerait que les lieux où furent tracés des lions, des chevaux, des bisons et où furent laissés des traces de mains, n’étaient pas choisis seulement parce qu’ils étaient les plus sombres, mais parce qu’ils permettaient de rendre un meilleur écho.
Ce livre est un livre-écho.
LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 44
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Passer la soirée avec Henning Mankell.
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Lecture du matin : Annie Dillard.
Un soir de lecture, après avoir fini un roman policier, on a voulu continuer à lire et on a attrapé En vivant, en écrivant, d’Annie Dillard qu’on a commencé il y a quelques jours.
Mais on n’a pas pu continuer. En effet, Annie Dillard se lit le matin. A chaque fois qu’un de ses livres est venu s’adjoindre à la vie de lecture qu’on aime mener depuis des années, on les a lus le matin.
Ainsi, En vivant, en écrivant, on en lit quelques pages en prenant le petit déjeuner, sur le ponton, durant la traversée. Quand il s’agit de faire le soir le trajet en sens inverse, on relit les pages du matin et on s’arrête sur ce qu’on a souligné ; parfois on recopie quelques mots sur le petit carnet noir. On n'avance pas dans la lecture, comme si c’était seulement un jour nouveau qui donnait la possibilité d’aborder de nouvelles pages.
D’ailleurs, en exergue, Annie Dillard cite ce vers d’Emerson :« Personne ne se doute que les jours sont des dieux ».
Il faudra chercher où ce vers se trouve dans l’œuvre du poète.