Lire le soir Au revoir Monsieur Friant de Philippe Claudel, livre venu jusqu’ici dans la hotte du Père Noël.
On le lit une première fois. Et on reste immobile, car le cinémascope de la mémoire s’est mis en marche et les images défilent ; saccadées ou accélérées ou ralenties ou en noir et blanc ou en couleurs, c’est selon.
On le feuillette et on relit quelques pages, en allant de la fin vers le début, ensuite du début vers la fin.
Puis on le relit intégralement. « … alors qu’elle songe en riant que la vie sera pour elle un grand bouquet de roses. »
LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 48
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Le livre du soir : avec Philippe et Emile.
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Indispensable Mozart.
On a toujours lu avec une grande attention la dernière page d’un livre et on a remarqué ceci : quand il s’agit d’un bon livre, ces lignes finales entraînent vers un nouvel ailleurs, et c’est ainsi qu’on suit le fil des choses. C’est le cas pour le livre d’Etienne Klein dont on a déjà parlé ici puisque la conclusion se fait sur la musique qu’Einstein aimait tant.
« Je pense souvent en musique. Je vis mes rêveries en musique. Je vois ma vie en termes de musique », disait-il en 1929.
Et on ne peut que s’émouvoir du soutien que Mozart a été pour lui. Il en aimait les sonates : « si pures, si belles » ; il en disait qu’elles étaient « le reflet de la beauté intérieure de l’univers ».
Alors, on écoute Mozart aussi, dans ce petit jour qui pointe.
Et on laisse partir ce livre vers de nouvelles rencontres.