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lire écrire et en parler

  • Livres du matin / du sac à main / du soir.

    Le matin, Sagesse de l’herbe, d’Anne Le Maître, avant d’aller marcher dans la colline, en alternance avec Le jeûne, une nouvelle thérapie, de Thierry de Lestrade, un livre qui traînait sur une table de la médiathèque.
    Dans le sac à dos, , poèmes d’Etienne Paulin, un livre qui traînait aussi sur une table de la médiathèque.
    Le soir, Giono furioso, d’Emmanuelle Lambert qui commence par cette phrase de Giono en exergue : « Je tuerais pour écrire. »

  • Passer la journée avec Sylvain, à lire, à écrire, à aller, à venir.

    Passer la journée à lire Une légère oscillation, le dernier ouvrage de Sylvain Tesson. C’est un journal, et ici, on aime les journaux intimes, même quand ils ont été écrits, on le sait tout de suite pour celui-ci, pour ne pas le rester et être offert à ceux qui veulent bien les lire.
    On a du temps. On a des cigales qui crissent à qui mieux mieux. Trois chats qui dorment. Du thé en abondance. On est tranquille pour un bon moment. Le téléphone est dans la voiture qui elle-même est dans la cour. Alors, on lit comme on aime le faire : lentement, en faisant des retours en arrière, en n’hésitant jamais à sauter quelques pages pour tout à l'heure. Et on se régale de ce qu’écrit un homme libre et un grand lecteur.
    On circule du nord au sud, de l’ouest vers l’est, s’épatant de la santé de celui qu’on croyait convalescent – comme quoi, il ne faut pas écouter les ouï-dire.
    En plus de voyager, il lit. Il lit beaucoup. Il doit être du genre à lire n’importe où, jamais gêné par un manque de lumière ou d’inconfort. Au tiers du livre, on s’est posé la question de savoir s’il emmenait beaucoup de livres avec lui lors de ses déplacements; à moins qu’il n’ait un carnet de citations dont il ne se sépare jamais ; ou une mémoire prodigieuse. Les gens cultivés ont une mémoire prodigieuse….
    Qui cite-t-il ? En voici la liste (comme on aime faire des listes ! c’est jubilatoire !) jusqu’à la page 63 :
    Joseph Kessel : Dames de Californie – dont un extrait est en exergue.
    Henry Miller – ce doit être Le colosse de Maroussi.
    Julien Hervier qui publie une biographie de Jünger, sur lequel il revient souvent.
    Tolstoï qui, on l’apprend, a préfacé les œuvres de Maupassant en russe.
    Les aventures de Whymper, le dernier Sébastien Lapaque, et Portrait de l’aventurier de Roger Stéphane.
    Dostoïevski : Crime et Châtiment.
    Alain Braconnier et son livre sur l’optimisme.
    Ambrose Bierce : Dictionnaire du diable.
    Camus : Les noces.
    Blaise Cendrars : Les Feuilles de route
    Hoffmann : Contes
    Barthes
    Sloterdijk : Les Lignes et les Jours (journal)
    Gabriel Maztneff : Boulevard Saint Germain
    Vladimir Jankélévitch : Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien
    Fitzgerald : Gatsby le Magnifique
    Chamfort et ses maximes
    Renan
    Malaparte : Journal
    Karinthy : Voyage autour de mon crâne
    Yves Gibeau : Mourir idiot
    Péguy : Notre jeunesse
    Apollinaire : Lettres à Lou
    Jouvenel : La République des camarades
    Greene : La Puissance et la Gloire
    Villon : Poésie
    Bernanos : La Grande Peu des bien-pensants
    Vassili Grossman
    Héraclite
    Emily Dickinson
    Maylis de Kerangal : Réparer les vivants
    Cynthia Fleury : Pretium doloris
    Levi-Strauss : Tristes tropiques
    Faulkner : Tandis que j’agonise
    Céline : Mort à crédit
    Michel Eltchaninoff : Dans la tête de Vladimir Poutine
    Paul Veyne
    Jünger : Aphorisme
    Cioran : Des larmes et des saints