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LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 47

  • Lecture du matin : Parler avec bienveillance.

    Chaque matin, on progresse dans L'art du silence, d’Anselm Grün, si on appelle progresser ces va et vient constants entre les pages, ces relectures de quelques passages, ces soulignements çà et là. Voilà pourquoi cette lecture est lente.
    On relève un matin ces quelques lignes, au moment où l’auteur parle de l’Evangile de Luc :

    « C’est pour moi un grand exemple, qui m’invite, quand je parle, à ne pas me prononcer contre quelqu’un mais à formuler de manière positive ce que j’ai à dire ».

    On s’y applique depuis des années, même si trop souvent encore, on cède à la facilité du négatif.


  • Lecture du matin : Camus.

    Si le soir on aime se plonger dans des romans de toutes sortes et partir ainsi soit dans un autre siècle soit dans un autre lieu à la rencontre de personnages de fiction plus authentiques parfois que des personnes réelles, le matin, il s’agit plutôt de trouver des graines pour nourrir la journée à venir. On lit alors des essais, des poèmes, de la philosophie ; on feuillette également des livres avec beaucoup d’images, comme ceux présentant les œuvres de peintres ou des jardins et des maisons d’écrivains.
    Depuis plusieurs matins, on passe un instant avec Camus puisqu’on a pu emprunter à la médiathèque un gros album, très lourd : Camus, solitaire et solidaire.
    On s’appuie sur Camus depuis de très longues années, comme sur d’autres qui sont forts aussi. Le lire, c’est s’enrichir. Le lire, c’est se recentrer. Le lire, c’est se redresser.

    « Je sais maintenant que je vais écrire. (…) Mais moi c’est de mes bonheurs que sortiront mes écrits. Même dans ce qu’ils auront de cruel. Il me faut écrire comme il me faut nager, parce que mon corps l’exige. » (Carnets).