Un soir de lecture, après avoir fini un roman policier, on a voulu continuer à lire et on a attrapé En vivant, en écrivant, d’Annie Dillard qu’on a commencé il y a quelques jours.
Mais on n’a pas pu continuer. En effet, Annie Dillard se lit le matin. A chaque fois qu’un de ses livres est venu s’adjoindre à la vie de lecture qu’on aime mener depuis des années, on les a lus le matin.
Ainsi, En vivant, en écrivant, on en lit quelques pages en prenant le petit déjeuner, sur le ponton, durant la traversée. Quand il s’agit de faire le soir le trajet en sens inverse, on relit les pages du matin et on s’arrête sur ce qu’on a souligné ; parfois on recopie quelques mots sur le petit carnet noir. On n'avance pas dans la lecture, comme si c’était seulement un jour nouveau qui donnait la possibilité d’aborder de nouvelles pages.
D’ailleurs, en exergue, Annie Dillard cite ce vers d’Emerson : « Personne ne se doute que les jours sont des dieux ».
Il faudra chercher où ce vers se trouve dans l’œuvre du poète.
LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 45
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Lecture du matin : Annie Dillard.
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Passer la soirée avec Emily, Anne, Charlotte, Branwell…
Le soir, la lecture des Lettres choisies de la famille Brontë se poursuit tranquillement. Deux à trois lettres par soirée, pour bien profiter, bien goûter.
Une vie aride que celle des enfants Brontë. Une vie, pourtant, pleine. Le travail. Le souci des autres membres de la famille. Et l’écriture, bien sûr.
Un arrêt sur Charlotte avec un extrait d’une de ses lettres sur laquelle on est revenue parce qu’on a fait un détour par la plage, comme souvent, avant de rentrer à la maison ; elle projette un séjour au bord de la mer :
« Voir la MER – s’en approcher de près – en observer l’aspect changeant au soleil, levant, au crépuscule – au clair de lune et sous le soleil de midi – par temps calme – et peut-être par gros temps – cette seule idée me subjugue et me comble ».
(4 août 1839. Charlotte a 23 ans).