Il y a toujours des moments qui aident, comme
l’entrée de Robert Badinter au Panthéon ; l’esprit des Lumières existe encore
serrer très fort dans ses bras une amie croisée sur le port, qu’on n’a pas vue depuis vingt ans ; après un instant de silence, se reparler comme si on s’était quitté la veille quand on partageait des moments très forts de Joie et d’Espérance sur lesquels une vie se fonde
tout en rempotant une jolie petite bruyère, se réciter « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne / Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends/ …. Un bouquet de houx vert de bruyère en fleurs. »
espérance
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Il y a toujours des moments qui aident
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Rester sequoia.
C’est une belle histoire que celle des bourgeons que les sequoias géants gardent en réserve pendant plusieurs centaines d’années, s’il le faut, avec de quoi les nourrir pour qu’ils poussent tout aussi hardiment que leurs ancêtres.
Décider de survivre.
S’organiser pour affronter le cataclysme dont on sait qu’il adviendra car la vie est faite de ces moments terribles tout autant que du printemps.
Etre prêt survivre.
Rester debout.
Comme le sequoia reste sequoia quoiqu’il advienne, rester je au milieu de tous ces nous, eux, autres, qui finiront bien par trouver magnifiques ces branches qui s’élèvent si haut, bienfaisante leur ombre fraîche, douce leur murmure chantant dans le vent.
Espérons leur indiquer ainsi leur propre source intérieure à laquelle ils pourraient puiser pour sortir de leur apocalypse.
Oui, Espérance.