Alors qu’on marche sur la plage des Sablettes et qu’on ramasse du bois flotté, décider de se tremper les pieds. Ni une, ni deux, on met les orteils à l’air, on remonte les jambes du pantalon, on escalade les monticules d’algues, et on y va : c’est un peu frais, on hésite, on avance, on fait quelques pas sur le côté, et puis on se lance et on va dans l’eau jusqu’aux mollets. Au bout d’un moment, on ressort et on va s’asseoir sur le muret blanc pour faire sécher les orteils recouverts de sable. Puis on remet les chaussettes et les chaussures et on rentre en sentant parfaitement qu’on a les pieds ailés.
Bonheur du jour - Page 671
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Les pieds ailés.
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La question du lundi : terminer ce qu’on a commencé.
Les temps de jachère imposés par les circonstances ont ceci de positif qu’ils mettent les choses en perspective et définissent, si ce n’est de nouvelles priorités, du moins de nouvelles façons de voir la vie et ses aboutissements.
Ainsi, ici, dans la maison du vent, on s’est posé la question de savoir si on ne pouvait pas en profiter pour terminer tout ce qu’on a commencé et qu’on n’a pas fini soit par manque de temps, soit par manque de courage, soit parce que l’éparpillement guette toujours, soit pour tout un tas d’autres raisons diverses et variées : des livres, des encours de tricot, des rangements de papiers, des classements de papiers…
Et vous, commencez-vous plusieurs choses sans forcément les finir et les laissez-vous en attente en vous en désolant certes, mais en les laissant en plan quand même ?