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Bonheur du jour - Page 719

  • La question du lundi : ce qui dépend de soi.

    C’est quand on commence à comprendre qu’on peut être pleinement dans l’être et non plus uniquement dans le faire qu’on peut distinguer ce qui dépend de soi et ce qui n’en dépend pas. Il faut du temps pour cela. On a trop tendance à penser que tout peut se régler. Et bien non. On ne peut rien faire contre la souffrance qui nous est parfois imposée ; on ne peut pas toujours prouver sa bonne foi ou son innocence ; on ne peut pas non plus vouloir recevoir ce qui ne peut pas être donné.
    Mais on peut choisir l’espérance. On peut choisir aussi de plutôt voir le bon côté des choses. On peut choisir d’accepter la différence.

    Et vous arrivez-vous à distinguer ce qui dépend de vous et ce qui n’en dépend pas ?

  • Les sons du silence de la nuit.

    On l’a senti surtout car le remarquer était encore ténu : la nuit a été plus courte que la précédente. On a pris le chemin de l’été. C’est pourquoi il était bon de profiter de cette nuit en se promenant dans le si beau livre de Trinh Xuan Thuan, Une nuit.
    Il y dit que les sens sont plus en éveil la nuit, et tout particulièrement l’ouïe, car la nuit « amplifie les sons et les résonnances ». Il cite Thoreau que maintenant tout le monde connait, en évoquant les sons du silence : « Le son est presque pareil au silence : c’est, à la surface du silence, une bulle qui crève aussitôt. »
    Alors, au cœur de la nuit après un jour gris, écouter les sons du silence de la maison est un amusement quasi enfantin, et très apaisant :
    Le plancher a craqué tout légèrement.
    Un chat a descendu l’escalier.
    Une voiture est passée sur le chemin.
    Un voisin a traversé la cour pour aller promener son chien. Il reviendra tout à l’heure.
    Le réveil fait tic-tac discrètement.
    Un bateau est passé dans la rade.
    On est bien sûr d’avoir entendu les nuages filer vers l’est afin d’être aux premières loges de l’aube.