Sur le chemin de la boulangerie, à l’aller comme au retour, croiser plusieurs voisins et en profiter pour souhaiter la bonne année et partager quelques considérations sur la météo.
Après avoir perdu à Croque Carotte, gagner au jeu Ouistiti.
Marcher tranquillement sur la plage des Sablettes toute recouverte de gros coussins d’algues.
Récupérer un tas de Femme actuelle. On est la troisième lectrice. On passera le tas à une quatrième. Qui sans doute fera de même.
Relire de très longs passages de Guerre et Paix, lu il y a si longtemps, mais dont les personnages sont restés des relations familières : Pierre Bezoukhov, Natasha Rostov, André Bolkonski, ….
Continuer à recevoir des cartes de vœux et à en envoyer.
Commencer une brassière qui se tricote comme on aime : en rangs raccourcis.
Noter les dates des repas du partage pour le mois de janvier et prévoir les menus.
Bonheur du jour - Page 716
-
Moisson.
-
La traduction de tous les airs de moi connus.
Après les allers-et-venues des moments de fête, les sons de la vie quotidienne reviennent à petits pas. Un oiseau lance une belle trille ; le vent souffle et fait claquer les feuilles ; la pendule ticque et tacque sans se presser ; les chats sont affairés : la toilette, la sieste, monter ou descendre l’escalier, chercher le coussin le plus moelleux de l’instant, s’y enrouler ; le livre qui s’ouvre à une page qu’on aime.
Justement, c’est Emily Dickinson :
Mieux - que la Musique !
Car moi – qui l’entendis
J’étais habituée – avant – aux Oiseaux –
Ceci – était différent – C’était la Traduction –
De tous les airs de moi connus – et d’autres –
…
Nul ne le pouvait jouer – une seconde fois –
Hormis le Musicien – parfait Mozart.
Ecouter alors le concerto pour piano n°20, K466, tout simplement,
« traduction de tous les airs de moi connus – et d’autres ».