Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bonheur du jour - Page 751

  • Moissons multiples.

    Le matin, le temps est impeccable. Il fait bon et la brise allège la chaleur. Les agapanthes et les feuilles se balancent. Une rose va éclore. Demain, sans doute.
    Un bébé, assis sur sa couverture, a lancé tous ses jouets loin de lui ; il se penche, remue bras et jambes, lance des petits cris ; son instinct lui indique qu’il pourrait aller les rattraper ; il ne sait pas encore comment faire, mais il y arrivera. Demain, certainement.
    H. est sortie de l’hôpital. Elle profite de la lumière qui inonde la pièce, allongée sur son lit qui trône au milieu de la pièce et a dit qu’elle mangerait volontiers un peu de cade tiède. Demain, on lui en prendra au marché.
    Poster quelques lettres pour faire des signes à ceux qui sont loin mais qui comptent tant. Elles arriveront après-demain et on aura des réponses dans quelques jours.
    Prendre un billet d’avion pour aller quelques jours là où on était enfant. On reprendra l’habitude de dire chocolatine au lieu de pain au chocolat.
    Passer tout un après-midi avec des amis qui vont bientôt partir en Italie, pour les aider à faire un petit circuit dans des lieux qu’on connait bien : Cervo, Camogli, Portofino, San Frutuoso, Monterroso al Mare, Riomagiorre, Vernazza. Ils partiront au cœur de l’été, et, promis, enverront cartes et photos.
    Prendre une décision importante pour avoir plus de temps bientôt.
    Commander à la librairie Charlemagne les œuvres de Tranströmer. On les aura dans quelques jours.



  • Le message.

    Au moment où deux chemins professionnels se séparent, recevoir un message inattendu et émouvant.
    Non, pas émouvant. Plus qu’émouvant. Bouleversant. Non, plus que bouleversant, touchant. Touchant car dévoilant une proximité que, d’un commun accord, on avait laissée silencieuse ; et signalant, par sa forme, le respect d’une certaine réserve.
    D’autant plus inattendu aussi que c’est un message dans un sens inaccoutumé ; de haut en bas. On ne s’y attendait pas. On n’y aurait jamais pensé. On ne l’avait pas prévu.
    On le lit. On le relit.
    On réfléchit à ce qui y est dit de ce qu’on est dans cette vie du jour.
    On relit encore le message.
    Comment va-t-on faire pour aller dire merci ? Non, pas merci. Il faudrait un autre mot. Lequel ? Peut-être pas un mot. Il en faudrait deux, ou trois même. Qu’est-ce qu’on va dire ?
    On ne dira rien. Que pourrait-on ajouter qui puisse être utile ?
    On ne fera rien non plus.
    Mais, le soir venu, on a lu à haute voix le message là où des parents reposent. Ils auraient été émus, bouleversés, touchés. Ils auraient dit : « Ah, ça alors…. Et ben dis donc… » ... Eux qui de l’école n’ont eu que de courts souvenirs, ils auraient relu le message, se le seraient passés de l’un à l’autre. Il est possible qu’ils aient eu les yeux pleins de larmes mais ils auraient été fiers. Et heureux.