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Bonheur du jour - Page 827

  • Moisson.

    Relever chaque matin sur un carnet les nuances du ciel de l’aube.
    Accepter avec joie la commande de tricoter une paire de petits chaussons pour une petite fille qui naîtra bientôt.
    Refaire la réserve de thé rouge : Marco Polo et Bourbon de chez Mariage Frères.
    Aller chercher à la Médiathèque les livres réservés : le dernier roman de Laurent Gaudé : Ecoutez nos défaites, et l’enquête d’Agathe Raisin : La quiche fatale ; emprunter aussi un très beau livre sur Klee, quoiqu’un peu lourd.
    Recevoir en cadeau de remerciements une jolie jacinthe rose.
    Prendre le temps de s’occuper du tiroir à couverts : le vider, le nettoyer, et bien le ranger.
    Bien avancer la couverture de bébé, en laine d’un rose tendre moucheté de blanc.
    Hésiter, sur le port de Sanary, entre des renoncules roses, des jaunes, des anémones rouges et violettes, des alstroemerias orangés, des gerberas blancs, des lys encore bien fermés, des soleils penchés, pour finalement prendre les renoncules jaunes parce qu’elles iront bien dans le vase bleu nuit.



  • Sous la superficie.

    Il y a des années, on avait lu le journal de Raïssa Maritain – livre qu’on a perdu très vite, prêté à de multiples lecteurs ; on pense souvent à ce volume qui doit vivre sa vie de livre, en allant de part et d’autre. On y avait trouvé un passage qu’on n’a jamais oublié, dans lequel l’auteur disait qu’il fallait tout faire pour ne pas vivre à la superficie de soi-même.
    C’est resté comme un guide, cela.
    Et, après avoir passé la soirée avec un ouvrage de Thich Nhat Hanh dans lequel il évoque la demeure intérieure propre à chacun, on a encore pensé qu’il faudrait racheter le journal de Raïssa Maritain. On pourra le faire demain, en allant le commander à la librairie Charlemagne.