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Les sanglots longs des violons de l’automne.

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.



Paul Verlaine, Chanson d’automne, in Poèmes saturniens, Ed. Livre de Poche, n° 74, présenté par Léo Ferré, notes de Jacques Borel, 1961, p. 69

Commentaires

  • Quelle résonance, Marie, en ce 6 juin du souvenir !
    Même sur la Côte nord-finistérienne nous racontaient
    nos parents et grands-parents, on entendait
    le bruit sourd de l’événement en Normandie :
    à les entendre si souvent l’évoquer,
    j’ai presque l’impression qu’il s’est insinué
    dans la tête des enfants de l’après-guerre…

  • Bonjour, chère Fiorenza, et merci pour ce commentaire. Je voulais commémorer à ma façon, sur ce petit blog, le souvenir de tous ceux qui ont œuvré pour la liberté.
    Bon mardi.

  • Double résonnance de ce si beau poème en ce 6 juin . Reconnaissance éternelle à nos libérateurs.

  • oh que oui !

  • Bonjour, chère Zoé, et merci pour ce commentaire. Je n'aurais pas laissé passer ce jour, cette année, sans participer à cet hommage.
    Bon mardi.

  • merci de ce rappel

    je suis plus "sensible" au débarquement de Provence auquel mon mari a participé...il aurait été si heureux de participer encore aux commémorations de ce 80ème anniversaire, il en rêvait...c' est toujours un peu difficile pour moi

  • Bonjour, chère Irène, et merci pour ce commentaire. Il me semblait important cette année de marquer ce jour d'un rappel, si petit soit-il. Pour moi aussi, les débarquements de Provence ont plus de résonnance pour des raisons familiales.
    Bon mardi.

  • Bonjour, chère Manou, et merci pour ce commentaire. Est-il encore appris aux enfants aujourd'hui ?
    Bon mardi.

  • @Marie la réponse est oui !

  • c'est effectivement la bonne journée pour se rappeler ce poème qui résonne dans le ciel de Normandie et dans le souvenir.

  • Bonjour, chère Sedna, et merci pour ce commentaire. Nous avons tous entendu, je pense, du moins ceux de notre génération, ce passage à la radio donnant le signal du débarquement car on nous l'a fait écouter, enfant, à l'école ou au collège.
    Bon mardi.

  • Bonjour, chère Marie-Claude, et merci pour ce commentaire. Un jour anniversaire, oui.
    Bon mardi.

  • Et je songe qu'entre le 6 juin 44 et le 8 mai 45 date d'armistice, il a fallu attendre encore près d'un an ..
    Bises et merci pour ce poème de Verlaine symbolique. Bises

  • Bonjour, chère Andrée, et merci pour ce commentaire. Ce fut long, oui. Et bien que toutes les forces se soient unies à l'époque pour la liberté, aujourd'hui encore il y a la guerre partout dans le monde...
    Bon mardi.

  • les coïncidences sont parfois extraordinaires, j'ai écouté cette nuit un podcasts sur Verlaine !!une poésie que j'aime infiniment

  • Bonjour, chère Dominique, et merci pour ce commentaire. Verlaine, j'aime beaucoup également.
    Bon mardi.

  • Il pleut tant que ça, chez vous ?... Moi qui étais prête à gazouiller avec le soleil revenu ! Et à chanter, comme César Franck sur le poème de Guy Ropartz :
    Incendiant les horizons
    Au ciel clair le soleil rougeoie :
    Il met aux toits bleus des maisons
    Comme une auréole de joie !

    http://instants-secrets.eklablog.com/joseph-guy-ropartz-3-a112460468

  • Pas possible, tout le monde parle du débarquement... Mais dans ma tête c'est toujours le 8 (je confonds avec l'appel du 18 juin sans doute !) ou encore le 10 (à Issoudun il y a eu un massacre de Résistants le 10 juin 44). Désolée. Ce poème de Verlaine, si beau il est vrai, a sur moi l'effet des choses rancies par la répétition et les adaptations en chanson.

  • Bonjour, chère Mayalila, et merci pour ce commentaire. Je comprends votre sentiment de "ranci" mais pour moi-même, ce poème ne l'est pas du tout. Bien au contraire.
    Bon mardi.

  • Le 6 juin, on ne saurait l'ignorer. Je n'étais pas né, cependant, vivant dans une Europe qui découla de cet événement..

    Pour être franc, j'entends surtout la mélodie prenante de Gainsbourg qui dit qu'il s'en va... s'inspirant de la chanson d'automne de Verlaine. La chanson, un art mineur, dirait Serge. J'oserai pourtant réécouter "Jo Lemaire + Flouze" qui en fit une version si réussie.

  • Bonjour, cher Christw, et merci pour ce commentaire. Ces multiples adaptations signalent l'universalité de ce poème de Verlaine et c'est tout à son honneur, je trouve. Mais aujourd'hui, lit-on encore ce poète ? Apprend-on ses poèmes à l'école ? Je ne sais pas. J'irai chercher les versions que vous citez pour les écouter.
    Bon mardi.

  • C'est curieux, hier soir, à table, après avoir récité quelques vers du Cid (ö rage, ö désespoir...), ce sont ces vers-là qui me sont venus en tête. Pourquoi?

  • Bonjour, chère Chêne vert, et merci pour ce commentaire. Eh bien peut-être parce qu'ils sont universellement connus et qu'ils font partie de notre mémoire collective, au même titre que "Nous partîmes cinq cents et par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant au port" ou encore "Maître Corbeau sur un arbre perché tenait en son bec un fromage"...
    Bon mardi.

  • toujours aussi beau
    toujours aussi fort
    toujours aussi ....époustouflant
    souvenirs toujours....

  • Bonjour, chère Barbara, et merci pour ce commentaire. La poésie, c'est la vie.
    Bon mardi.

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