Le matin, Faire face à la perversion, le dernier livre de Lytta Basset, théologienne qu’on lit depuis des années et dont le sous-titre est : Des ressources spirituelles inattendues.
Dans le sac à main, le journal quotidien et le Nouveau Testament.
Le soir, Je reste roi de mes chagrins, de Philippe Forrest qui porte en exergue cette citation de Georges Bataille : « Seul m’entend celui dont le cœur est blessé d’une incurable blessure, telle que jamais nul n’en voulut guérir », en alternance avec Les étoiles s’éteignent à l’aube, de Richard Wagamese, dont la première phrase est : « Il fit sortir la vieille jument de l’enclos et la mena jusqu’au portail qui donnait sur le champ. »
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La question du lundi. De la douceur.
On a eu l’occasion ici d’utiliser l’expression « livre-chevalier ». On l’utilise pour quelques livres qu’on garde tout près de soi car, tout d’abord, on les aime et ensuite, on en a besoin. Comme les chevaliers le firent en leur temps pour la veuve et l’orphelin, les opprimés et les innocents emprisonnés dans des geôles, ils viennent à notre secours dans l’armure de leurs couvertures et rappellent l’essentiel sur lequel s’appuie l’élan vital. Il en est ainsi d’un livre d’Anne Dufourmantelle, Puissance de la douceur. On en relie des pages, oui, certaines sont marquées de post-it multicolores ou de traits de crayon ; mais il suffit bien souvent de le tenir entre les mains et d’en lire le titre, et d’y penser, à cette douceur, puissante on le sait pour l’avoir expérimenté pour soi. Et on aimerait bien que le monde l’expérimente aussi.
D’où la question du lundi : pensez-vous que la douceur puisse être puissante ?