Le matin, relecture du livre d’Ahmet Altan, Je ne reverrai plus le monde, en notant encore une fois, pp. 39 et suiv. le passage sur l’absence de miroir dans la prison : « Dans tout ce quartier de cages, on ne trouvait pas un seul miroir, ni bout de verre réfléchissant, pas la moindre surface brillante. (…) Il leur avait suffi d’enlever les miroirs pour nous éliminer. »
Dans le sac à main, Journal de prière, de Flannery O’Connor.
Le soir, allers et venues entre Les sœurs Brontë, de Laura El Malki qui cite en exergue une phrase d’un roman d’Anne Brontë, Agnès Grey : « Les liens qui nous attachent à la vie sont plus forts que vous ne l’imaginez », et Rendez-vous avec le mystère, de Julia Chapman, un roman policier mettant en scène deux détectives prénommés Samson et Delilah.
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Densité d’être.
Ecouter quelqu’un parler. Une conférence. Face à quelques personnes. Peu importe d’ailleurs le nombre de participants, ni le décor de la pièce. On est impressionné de l’étendue du savoir, la maîtrise de l’hébreu, du grec, du latin, ainsi que de la connaissance approfondie des textes dont cette personne parle. Mais ce qui est le plus fort et qui marquera bien au-delà de ce qu’on aura appris durant la matinée, c’est la densité d’être de cette personne. Pas de heurts entre le dedans et le dehors mais une belle plénitude. Une joie d’être, une joie de suivre un chemin choisi qui n’exclut en aucun cas l’existence d’autres chemins possibles mais pour d’autres personnes, pour d’autres choix, un chemin qui ignore le mot sacrifice car il n’est qu’accomplissement. Quelqu’un d’heureux, profondément heureux.