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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 100

  • Ce fut chambre avec vue.

    Ce fut donc chambre avec vue.
    Une grande chambre avec deux porte-fenêtre s’ouvrant sur une terrasse donnant sur le lac et les montagnes qui l’entourent ; l’embarcadère juste là, et les bateaux allant et venant. Pour décorer la balustrade de la terrasse, des géraniums d’un très joli fuchsia.
    La vue s’admirait à tout moment. Le matin au lever du jour alors que le lac était gris et les montagnes bleues. Dans la matinée quand le soleil inondait cette vue indiquant qu’il était temps de partir en promenade ; d’ailleurs, on voyait arriver le ferry. A midi aussi quand on ne voulait pas s’en aller trop loin. L’après-midi bien sûr, mais après la sieste, quand la terrasse prenait un peu d’ombre. Le soir, évidemment, quand il faisait bon et que les montagnes prenaient cette teinte violette si douce alors que le lac maintenait son bleu profond. Et quand il faisait nuit et que la lune faisait miroiter l’eau du lac, et qu’on regardait les gens passer marchant nonchalamment sur le quai et que quelques lumières au flanc des montagnes signalaient qu’il devait y avoir là une route.
    C’était beau.

  • Au marché.

    Arriver tôt le matin dans la grande halle où il fait encore frais.
    Mettre dans les deux cabas au fur et à mesure qu’on va chez les producteurs : myrtilles, framboises, abricots, mûres ; haricots verts, courgettes, aubergines, poivrons, tomates, carottes ; sauge, serpolet, basilic. Le jeune agriculteur chez qui on a pris les mûres les fait goûter d’abord avant de servir et répond volontiers aux questions qu’on lui pose sur son travail. Il explique qu’il a cueilli tous ses produits la veille au soir et qu’il est parti très tôt de sa ferme le matin même pour venir faire le marché et qu’il adore ça ; il n’a pas de réfrigérateur mais un endroit frais, une sorte de chambre froide ; il a scotché à même la planche de bois sur laquelle les légumes sont posés sa certification bio ; comme tous les autres marchands, il fait le compte de tête ; lui écrit sur des dos d’enveloppes usagées, d’autres utilisent des craies ou des petits carnets.
    Sortir de la halle pour aller au fromager prendre du pecorino car on prévoit de faire des pâtes « cacio e pepe », de la mozzarella, et des chicche et au boulanger juste à côté, du pain et de la focaccia.
    En passant devant le quincailler, les grosses bassines en zinc font envie mais on n’en aurait plus l’usage.
    Après toutes les courses, aller prendre un café et une brioche.