Une amie évoquait sur son blog le livre de François Cheng, De l'âme et on lui disait que c'était un livre qui n'avait pas encore de place dans la bibliothèque car c'était comme si on ne finirait jamais de le lire.
Il y en a un autre dont on voudrait parler aujourd'hui : Une seconde vie, de François Jullien. Lu il y a un an, on en citait un extrait ici même :
« Il n’y a pas de nouvelle vie, seulement une possibilité qui se promeut à notre insu, très discrètement et qui permet l’apparition d’initiatives. Ce n’est pas de l’ordre de la rupture mais de la transition. »
En ce début de septembre, après une journée salle d'attente, ce mot transition est revenu à la mémoire au moment où on est rentré et où on a vu ce livre posé verticalement contre un vase sur la commode. On l'a repris en main et on en a lu quelques pages.
C'était comme une sorte d'anniversaire. Depuis un an, on a connu des ruptures, oui. Certaines furent douloureuses. Mais c'est bien de transition qu'il s'agit : tout change, en fait, et les nouveautés sont finalement assez intéressantes.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 117
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Ruptures et transition.
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Moisson.
Aller à la Médiathèque pour récupérer un livre réservé : Penser comme un arbre, de Jacques Tassin.
Recevoir le nouveau catalogue de Bergère de France.
Passer la matinée à faire les comptes, ranger les papiers administratifs, prévoir des rendez-vous : tout est clair et net sur l’agenda et sur le bureau.
Recevoir un paquet qui contient une plante extraordinaire. On la sort de son emballage précieusement confectionné en lui parlant pour la rassurer, on la met dehors pour qu’elle respire, mais on laisse tout près d’elle son paquet d’origine afin qu’elle ne soit pas trop désorientée. Le lendemain matin, à l’aube, on lui dit : « Hola ! Que tal ?». Et on rajoute en français car on est vite limité en espagnol : « J’espère que tu vas fleurir bientôt. Il paraît que cela pourrait être dans deux ans. Mais, est-ce possible d'être plus rapide, s'il te plait ?»
Nager.
Apercevoir une infirmière qu’on connait et lui faire signe de la main. Elle traverse exprès pour qu’on puisse se serrer dans les bras.
Apercevoir un buisson de mûres au détour d’un chemin dans la campagne du Beausset. Sortir le sachetti pour en cueillir en suivant la méthode expérimentée depuis toujours : une mûre dans la bouche, une autre dans le sachetti, une mûre dans la bouche, une autre dans le sachetti, etc.