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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 137

  • Les instants précieux.

    Aller voir les flocons de neige restés sur le sable pour prendre un bain de soleil.
    Regarder Le Faron, Le Coudon, et le Mai d’un blanc quasi lisse.
    S’approcher des platanes dont les branches noueuses portent la neige en longs rubans blancs, et on se rappelle qu’enfant, dans la région où on vivait alors et où les hivers rudes étaient courants, on aimait en faire des peintures sur des feuilles de papier canson qu’on choisissait grises pour aller avec le temps.
    Guetter comment les toits changent de l’aube au midi : blancs, moins blancs, mouillés, couleur tuile quand coule le café.
    Secouer quelques branches, chemin du Manteau, pour rire de recevoir la neige sur la tête et sentir un flocon coquin se nicher sur la nuque et descendre dans le cou.

  • Les pieds ailés.

    Alors qu’on marche sur la plage des Sablettes et qu’on ramasse du bois flotté, décider de se tremper les pieds. Ni une, ni deux, on met les orteils à l’air, on remonte les jambes du pantalon, on escalade les monticules d’algues, et on y va : c’est un peu frais, on hésite, on avance, on fait quelques pas sur le côté, et puis on se lance et on va dans l’eau jusqu’aux mollets. Au bout d’un moment, on ressort et on va s’asseoir sur le muret blanc pour faire sécher les orteils recouverts de sable. Puis on remet les chaussettes et les chaussures et on rentre en sentant parfaitement qu’on a les pieds ailés.