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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 181

  • Moisson.

    Aller à la ferme, comme tous les quinze jours, récupérer poulet, fromages de chèvre et œufs. Ces derniers sont si gros que la boite à œufs ne ferme plus. La chevrière confirme : « Et oui, en ce moment, les poules, elles pondent bien. »
    Sur le marché, prendre de belles asperges du Gard, des artichauts, de la salade, des cébettes. Le panier devient une belle variation de verts.
    A Sanary, admirer une exposition d’orchidées toutes plus magnifiques les unes que les autres. Certaines sont parfumées. On voit aussi des bonsaïs qui sont des petits pommiers en fleurs. On n’en avait jamais vu des comme ça.
    Passer un peu de temps à la librairie Baba Yaga et repartir avec quelques livres ; des policiers, et Dans la forêt, de Jean Hegland dont on a beaucoup entendu parler et au sujet duquel la libraire est dithyrambique. Laisser une commande.
    Poster deux lettres.
    Installer sur une étagère de la bibliothèque plusieurs reproductions de Rik Wouters.
    Ecrire quatre pages.
    Rater le bateau parce qu’on a trainé en chemin et donc avoir du temps pour lire en attendant le prochain.

  • La cigale du dimanche matin.

    Parce que c’est dimanche matin, on s’occupe de la maison : on aère, on balaie, on range les papiers qui traînent. On sort la nappe blanche qui est un peu froissée. On prépare la cuisine aussi. Mais cela tombe au moment où l’émission Musique Emoi commence. L’invité est Christophe André. On met plus fort, pour ne rien perdre et on prend deux décisions importantes : on ne passera pas l’aspirateur et on va préparer des macaronis au gratin plutôt qu’un gratin dauphinois puisque les pâtes ont l’avantage de ne pas avoir à être pelées ni coupées.
    On pèle quand même les asperges et on les met à cuire. On nettoie la mâche. On prépare la vinaigrette. Le poulet crépite maintenant dans le four et il est temps de repasser, activité particulièrement propice à l’écoute de la radio. On repasse consciencieusement, en s’arrêtant encore et encore pour écouter la radio, le revers du drap plat et les bordures en dentelle des taies d’oreillers car le lit est en train de s’aérer et il va falloir le faire. On va pour prendre la nappe quand Bach, déjà très présent dans l’émission, s’impose avec le Concerto Brandebourgeois n°3. On a tenu jusque-là dans la succession des tâches, mais le fer se transforme alors en baguette de chef d’orchestre et on fait quelques pas de danse autour de la planche à repasser. Quand viendra le moment d’écouter Marias Callas dans le fameux air de la Norma, on n’hésitera pas à chanter en même temps, faisant fi des fenêtres ouvertes.
    Avec tout ça, on a pris du retard, mais tant pis. On expliquera aux invités qu’on a dansé et chanté puisqu’on est devenu cigale.