Alors qu’on longe en voiture la Plage dorée entre Bandol et Sanary, s’arrêter, se garer, descendre sur le sable et y rester un moment avant de repartir.
Repérer la première clématite Armandii en fleurs.
Se régaler à poursuivre la lecture de la correspondance de Stefan Zweig et Romain Rolland. C’est la lecture du matin.
Montrer à une jeune collègue qui apprend à tricoter comment changer de pelote de laine sans faire le moindre nœud.
Etre là, près de quelqu’un qui vit une épreuve. Lui dire qu’on sera là tout le temps qu’il faudra parce qu’on sait que ce sera long.
Etre accompagnée par quelqu’un quand il faut s’occuper d’un problème grave. Lui dire merci et s’entendre répondre qu’il sera là tant qu’il le faudra.
Au rez-de-chaussée de la maison, faire un grand ménage de Printemps.
Ecouter les concertos n°3 et n°4 de Beethoven.
Ecrire quatre pages.
Prendre le café du midi sur la terrasse, parce qu’il commence à faire doux.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 182
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Moisson.
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Dire non.
Alors qu’on a maintenant un âge certain, se rendre compte qu’on sait dire non gentiment, sans colère ni agacement.
On dit « non ».
Ce « non » peut fâcher certes ; il fâche ; on le regrette ; on tente d’expliquer ; on sait qu’il faudra du temps pour être entendue ; qu'on ne sera peut-être jamais entendue.
Mais voilà. C’est comme ça.
En même temps qu’on a su dire non, on a su attendre.