C’est le week end. On a du temps, alors on va au marché, à pied, en tirant la petite charrette qui rend bien service.
Les étals regorgent de légumes : panais, poireaux, bottes de carottes, betteraves, mais aussi épinards, salades en tout genre, bottes de cébettes, bottes de blettes, bottes d’artichauts, fenouils aux fines fanes, longues tiges de céleris, généreux bouquets de persil et traditionnels, ici, paquets d'herbes. Entre ces teintes vertes, celles si lumineuses des pyramides d’oranges et de citrons.
On remplit la charrette. On entre à la fabrique de pâtes en faisant tinter la porte pour prendre des gnocchis et de la semoule de maïs que la vendeuse enveloppe dans une feuille de papier blanc.
On discute un moment avec la poissonnière de l’utilité de peler les soles. On prend du merlu.
On ramènera aussi un gros bouquet d’anémones comme la semaine passée.
Sur le chemin du retour, on longe le port, on croise des amis et on s’arrête prendre le pain. Le journal est dans la boite aux lettres, avec une lettre qu’on lira au moment du café.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 185
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Au marché.
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Moisson.
Réunir une belle tablée un dimanche midi. Il fait beau, les fenêtres sont ouvertes, on mange, on parle, on rit, on fait longue table.
A la poste de Tamaris, mettre au courrier quelques lettres et un livre : des enveloppes jaunes, d’autres bleues.
Poser sur le rebord de la fenêtre une belle potée de primevères jaunes et une autre de pavots.
Tricoter un bonnet torsadé taille naissance, en laine blanche, et le donner pour un petit garçon qui arrivera à la fin du printemps.
Longer, un matin de bonne heure, la corniche de Tamaris et regarder le ciel.
Constater qu’il y a beaucoup de visites sur ce blog et s’en réjouir, mais moins des commentaires qui font toujours chaud au cœur.
Se promener dans le Mucem à Marseille et y voir une belle exposition autour de la tour de Babel.
Se reposer, un après-midi, en restant tranquille à ne rien faire.