La nuit, maintenant, laisser le volet ouvert pour pouvoir regarder le ciel rempli d’étoiles.
Parfois, la lune participe au paysage en se penchant tendrement vers la fenêtre. Autour d’elle, le ciel est alors de ce bleu sombre qu’on vénère, le Bleu de Prusse.
Comme c’est apaisant de les regarder, toutes ces étoiles. Elles sont là depuis toujours. On dit depuis la nuit des temps. Mais elles signalent que le jour poindra, sans incertitude : au réveil suivant, bien qu’encore dans le cœur de la nuit, elles ont poursuivi leur chemin silencieux et élancé vers l’infini du monde, l’aube.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 260
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Un ciel rempli d’étoiles.
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Les jacinthes embaument l'atelier tricot.
En entrant dans la pièce où des tricoteuses sont déjà au travail, sentir le doux parfum des jacinthes. On les aperçoit, discrètes, sages, sur la commode : trois fleurs blanches dans leur jardinière bleue.
Le papotage, un instant suspendu pour les échanges de bonjours, reprend, par-dessus des sacs et des pelotes de laine.
L’une fait des chaussettes (elle ne porte plus que les chaussettes qu’elle se tricote en pure laine), une autre poursuit la couverture commencée au début de l’hiver. On montre le travail de la semaine : un gilet coloris ficelle, taille 6 mois, un bonnet jaune à torsades, taille 3 mois. Puis on poursuit le bonnet blanc à rayures bleues pour lequel on a déjà fait le gros pompon multicolore.
Au moment du thé accompagné d’un cake aux épices, on feuillette des catalogues, on s’échange des modèles, on promet d’apprendre à tricoter avec quatre aiguilles ou encore avec une aiguille circulaire ; on n’oubliera pas de faire un « atelier torsades ».
Le temps s’est suspendu.