Prendre la route de bon matin pour l’Hôtel de Caumont à Aix en Provence, visiter et la belle demeure et les collections du Prince de Liechtenstein.
Au passage, saluer la montagne Ste Victoire, et par la même occasion Charles Juliet.
Entrer dans l’Hôtel, prendre les billets, prendre le temps de boire un café dans le salon des Putti, où le rose poudré dispute la préséance au rose tendre et au rose fuchsia. Tout est beau ici, et si calme.
Admirer ensuite toutes les toiles exposées. Il y a peu de monde. On peut stationner devant les tableaux et bavarder tranquillement. On voit en vrai la belle Vénus de Cranach l’Ancien et plein d’autres tableaux de Rubens, Van Dyck, Vigée Lebrun…
En sortant, une halte à la librairie pour choisir quelques cartes qu’on enverra ici ou là.
Rejoindre ensuite le cours Mirabeau où on déjeunera.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 256
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A l’Hôtel de Caumont
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Ce qui dure si peu mais qui est éternel.
Ils et elles sont là chaque année. Ils, les arbres fruitiers. Elles, leurs fleurs miraculeuses, blanches ou roses, c’est selon. Ils et elles parsèment le chemin qu’on prend, quel que soit ce chemin, à chaque printemps. Hommage à ce mois de février d’il y a si longtemps quand, dans un terrain en restanque s’étirant jusqu’à la mer, un amandier avait offert sa blancheur au regard et avait décidé qu’il était bon de vivre ici. Dans quelques temps, ils et elles ne seront plus là, du moins on ne les verra plus ; resteront les ciels changeants, la mer changeante, le vent toujours, les pins et les oliviers, les pierres sèches. Mais ils ou elles, on sait qu’éternellement ils reviendront : près de La Cadière, ou au pied du Castellet, ou vers la chapelle Ste Trinide, ou vers le Lançon, ou sur les flancs du Faron, ou dans les collines de Tamaris, on ira sur un chemin couper une branche, une petite, fleurie rose ou blanche avec encore quelques boutons pour la ramener tel un trésor fabuleux dans la maison du vent.