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MOISSONNER / Moisson - Page 218

  • Moisson.

    Premiers muscaris. Premiers iris violets qui rappellent avec fulgurance, tout autant que la clarté vive d’un jour de mistral, Vincent Van Gogh.
    S’asseoir sur une pierre au milieu d’un maquis de romarin bruissant d’abeilles enjouées.
    Ecouter une férue de botanique parler des chênes – le chêne vert, le chêne pubescent, le chêne liège – montrer leurs différences en tenant dans ses mains leurs feuilles ; celles du chêne pubescent sont pour l’instant marrons, fanées et ternes car il est marcescent c’est-à-dire qu’il garde ses feuilles tout l’hiver - " mais, dit-elle en s’avançant vers une branche qu’elle attire à elle pour mieux montrer, là, on voit arriver les nouvelles, celles du printemps qui feront tomber les anciennes" ; et leurs bourgeons seront «d’un rose merveilleusement tendre quand ils vont poindre, et les petites feuilles…» La regarder sourire à ces promesses de feuilles.
    Regarder les petits jumeaux délicatement emmitouflés dans les couvertures qu’on leur a tricotées.
    Brosser les chats.


  • Moisson.

    Se régaler de picis, les pâtes de Sienne.
    Rester un très très long moment dans la maison de Ste Catherine de Sienne qui s’inventa une « cellule intérieure » que personne ne put jamais lui enlever, cette femme illettrée qui devint Docteur de l’Eglise.
    Marcher dans la campagne toscane en regardant les douces collines, les oliviers, les cyprès, les maisons aux pierres dorées, la légère brume.
    S’installer au petit bureau étroit installé sous la fenêtre qui donne sur le Duomo et écrire un bon moment, mesurant le temps qui passe grâce aux cloches égrènant les heures.
    Ressentir une grande paix, se recentrer sur ce qui est important.
    Il n’est jamais trop tard pour s’accorder de la joie.