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LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 39

  • Bonheur, amour et optimisme.

    Prendre le temps de regarder sur le site de l’INA le numéro 167 de l’émission Apostrophe consacrée à Camus et à Mauriac.

    Regarder uniquement la partie concernant Camus auquel on a pensé le matin même quand, en passant par le Fort Napoléon on a admiré, en ce jour de soleil éclatant, la mer parmi les pins :

    « la mer cuirassée d’argent. »
    Camus a écrit cela dans Noces.

    Puis aller prendre ce livre dans la bibliothèque. Le feuilleter.
    « Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils ».
    « Pour moi, devant ce monde, je ne veux pas mentir ni qu’on me mente ».

    On relit intégralement le texte Désert, qu’on avait marqué en en cornant toutes les pages, il y a si longtemps :
    « Mais pourtant, ce n’est pas là qu’il faudrait s’arrêter. Car il n’a pas été dit que le bonheur soit à toute force inséparable de l’optimisme. Il est lié à l’amour – ce qui n’est pas la même chose. »


  • Gris.

    La vie est une suite de moments allant du noir profond au blanc pur, en passant par toute une gamme de gris. Dans cette gamme, plus de teintes qu’il n’y a de notes : gris foncé, menaçant, anthracite, opaque, épais, acier, plomb, épais, tourterelle, clair ou souris… , On va et on vient, on monte et on descend ; et tant qu’on fait cela, on reste en vie.
    Le gris, on y a pensé au moment où, lisant Minuit sur le canal San Boldo, le dernier opus des aventures de Brunetti, on le suit sur son trajet matinal pour se rendre à la Questure, s’arrêter prendre un café croissant non seulement chez Ballarin, mais aussi chez Rosa Salva.
    On pose alors le livre sur les genoux et on se souvient de la dernière fois qu’on a dégusté un café croissant chez Rosa Salva. A toutes les tables, des Vénitiens et des Italiens surtout, parlant de plus en plus fort au fur et à mesure que les cloches de l’église toute proche sonnaient. On avait pris ses aises sur la chaise, et on avait regardé le ciel : un beau ciel gris de novembre à Venise : on l’avait trouvé onctueux, ce gris, comme le budino qu’on avait dégusté aussi.
    Voilà un joli projet : retourner un matin chez Rosa Salva.
    Pour l’instant, on continue à suivre Brunetti dans son enquête.