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LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 39

  • La question du lundi : regarder en arrière.

    Ce billet sera un peu long, un peu touffu sans doute, questionnant peut-être.
    Il y a peu, on a vécu encore un cataclysme qui fait se succéder un certain nombre de jours très gris. Et en même temps, comme dirait une certaine personne…., on avait en soi, et on l’a toujours, une sorte de paix intérieure. Pourquoi ?
    Un livre est donc venu à la rescousse : Découvrir un sens à sa vie, de Victor Frankl. Il y donne son témoignage personnel, bien sûr, mais également d’autres témoignages, de patients dont il s’est occupé. Il cite en particulier celui-ci : une femme était restée seule avec un enfant handicapé qu’elle avait élevé, faisant en sorte de « lui faciliter la vie autant que possible » ; elle avait perdu un autre enfant, encore tout jeune…. Sa détresse était immense, bien sûr, sa vie dure et elle n’y trouvait aucun sens. Après un travail avec ce thérapeute, elle avait pu sortir de cette terrible tristesse : « Je peux regarder en arrière en paix. Ma vie a été remplie de sens et j’ai fait de mon mieux pour me réaliser et aider mon fils. Ma vie n’a pas été un échec. »
    « Je peux regarder en arrière en paix ». Voilà la réponse. Ici, en dépit de tout, on regarde en arrière en paix, malgré tout ce qui a pu se passer de plus que difficile. Bien sûr il y a des échecs, bien sûr il y a des regrets, bien sûr les pertes ont été nombreuses et lourdes. Mais on est en paix, ce qui permet de vivre le jour de maintenant.

    Et vous, regardez-vous en arrière en paix ?

  • Bonheur, amour et optimisme.

    Prendre le temps de regarder sur le site de l’INA le numéro 167 de l’émission Apostrophe consacrée à Camus et à Mauriac.

    Regarder uniquement la partie concernant Camus auquel on a pensé le matin même quand, en passant par le Fort Napoléon on a admiré, en ce jour de soleil éclatant, la mer parmi les pins :

    « la mer cuirassée d’argent. »
    Camus a écrit cela dans Noces.

    Puis aller prendre ce livre dans la bibliothèque. Le feuilleter.
    « Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils ».
    « Pour moi, devant ce monde, je ne veux pas mentir ni qu’on me mente ».

    On relit intégralement le texte Désert, qu’on avait marqué en en cornant toutes les pages, il y a si longtemps :
    « Mais pourtant, ce n’est pas là qu’il faudrait s’arrêter. Car il n’a pas été dit que le bonheur soit à toute force inséparable de l’optimisme. Il est lié à l’amour – ce qui n’est pas la même chose. »