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LIRE / Livres du matin, du sac à main, du soir - Page 73

  • Passer la soirée avec Mademoiselle Fa


    Passer la soirée à lire, enfin, Passagère du Silence, de Fabienne Verdier.
    Il faudra le relire, celui-là aussi.
    Son maître chinois lui parle ainsi un jour, au tout début de son apprentissage :

    « Je me fiche du sens de ce que tu calligraphies. Ca pourrait être le rayon lumineux sur le bec de ton oiseau, la brise du soir qui vient conter des histoires, le tonnerre qui cogne à ta porte. C’est l’éclat spirituel qui doit générer l’œuvre ; la pensée ne doit pas l’emporter sur le naturel de l’ensemble. Le sens du caractère est anecdotique pour l’instant. C’est l’unité qui importe. Tu as voulu traiter ta phrase en oubliant l’harmonie de la composition ; on sent le labeur ; ton travail est mort avant même d’avoir vu le jour. Pars toujours d’une intuition poétique et essaie d’exprimer la substance des choses ; tel est le principe constant. Où est la manifestation du mystère merveilleux ? Tu as laissé échapper le naturel ».
    (Ed. Albin Michel, page 106)

  • Passer la soirée avec Anne Frank

    Une amie de retour d’Amsterdam ramène le dépliant de la maison d’Anne Frank et l’offre en souvenir.
    Dire merci, merci beaucoup.
    Ramener ce trésor à la maison pour pouvoir le regarder une fois qu’on sera seule et tranquille, dans la grande chambre aux murs tapissés de livres.
    Feuilleter le dépliant.
    S’arrêter sur les pages 6 et 7 : Anne Frank en tant qu’écrivain ; « Ecrire ou étouffer », qui montrent des photos des cahiers si précieux.
    Sans ce Journal, lu à 10 ans, sans elle, cette enfant si lumineuse, sans doute n’aurions-nous jamais nous-même, ni d’autres, écrit sur le moindre cahier ?
    Les barbares n’ont pas étouffé sa fécondité.