Ramener de la balade le long de la corniche, un joli butin en images pour y penser un jour qu'il fera gris :
sur la pelouse, une foison de jolies pâquerettes, très blanches dans le soleil du matin. Plus loin, des myosotis. Plus loin encore, un arbuste dont les belles hampes blanches font ployer les branches. On ne connaît pas son nom. Est-il de l’espèce des tamaris ? Mais ceux-ci ne fleurissent-ils pas roses ? Ou est-ce plutôt un poivrier ? Mais les fleurs du poivrier sont plutôt jaunes. On s’approche un peu plus pour en sentir le parfum ; il n’y en a pas. C’est peut-être un saule pleureur en fleurs ? Mais les saules-pleureurs fleurissent-ils jamais ?
dans le ciel, les nuages sur le Mai, comme les couronnes quasi-transparentes au-dessus de la tête des anges qu’on voit dans les tableaux anciens.
sur la plage, les algues, les embruns lancés par les gros rouleaux de la mer caresseurs de joues et les bois échoués, du fin roseau à la longue poutre à laquelle d’énormes clous sont restés accrochés ; mais depuis quand ?
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Le butin de la balade.
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Le butin de la balade.
A l’aller, sur la route de Fabrégas, on se délecte des arbres en fleurs qui tendent leurs branches vers le ciel car il est bon de danser quand c’est le Printemps. Par ci par là, en sinuant sur la route, on se rapproche de quelques fleurs pour les respirer ou les observer.
Au retour, on cueille :
des pissenlits
des fleurs jaunes dont on ne connaît pas le nom
une petite branchette de genêt
une autre de romarin.
Coupant par le Fort Napoléon, on aperçoit alors des freesias dont le jaune d’or ferait pâlir le moindre lingot. Ils sont cinq. Ils ont poussé en rond, serrés les uns contre les autres. On s’approche. On se penche vers eux en révérence et on les hume. On en prend un. Un seul car qui sait le nombre de promeneurs qui passera par-là ensuite.