Passer un bon moment avec une amie qui vient déjeuner et ne pas la laisser repartir les mains vides en lui donnant plusieurs muffins à la framboise.
Passer une après-midi apaisante au milieu de mains agiles qui tricotent, brodent, raccommodent.
Trouver à la Médiathèque de Sanary le livre de Jean Echenoz sur Ravel.
Terminer La Peste de Camus et commencer L’étranger.
Aider une petite fille à faire sa rédaction.
Envoyer un livre qu’on a beaucoup aimé à une amie qui a dit qu’elle aimerait le lire.
Acheter cinq kilos de riz car c’est le début du Carême.
Recevoir un beau cadeau de la part de collègues de travail.
Ecrire trois pages.
Continuer à écouter Ravel, en alternant avec Philip Glass, Beethoven et Mozart. Mozart, celui qui ne fut pas la proie du désespoir.
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Moisson.
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Moisson.
Recevoir une lettre joliment décorée, unique en son genre.
Ramener de chez le producteur une belle botte de petites blettes bien tendres dans laquelle il n’y a rien, mais rien à jeter ; du persil aussi, des carottes tordues, de fins poireaux et des fenouils échevelés.
Préparer le repas du partage : blanquette de veau, riz, salade verte, crème caramel.
Poursuivre la lecture de la correspondance incomparable entre Albert Camus et Maria Casarès et rêver de recevoir de telles lettres d’amour, ou, mieux, de pouvoir en écrire de si belles car de plus belles, cela ne doit pas être possible.
Aller au cinéma et ensuite dîner dehors.
Prêter un catalogue de tricot à quelqu’un qui se lance dans le tricotage de brassières.
Ecouter pendant deux heures la belle émission de Philippe Cassard, Portraits de famille consacrée à Mozart et avoir les larmes aux yeux pendant la diffusion de Et incarnatus est chanté par Nathalie Desaix.
Marauder une branchette d’amandier et la ramener telle un trésor pour l’avoir tout près de soi quelque temps.
Ecrire trois pages.
Faire brûler du papier d'Arménie pour parfumer la maison.