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moisson - Page 12

  • Moisson.

    Accueillir les fleurs de l’ipomée et continuer à fixer ses longues lianes pour que la canisse soit un jour recouverte.
    Traverser la rade en bateau pour aller au marché du Cours Lafayette. Revenir avec des olives vertes, des noires, de la bonne tapenade et du crémeux d’artichauts.
    Faire provision de thé rouge, Bourbon et Marco Polo, de chez Mariage, car il est prévu un peu de mauvais temps et ce sera agréable de prendre le thé en regardant tomber la pluie.
    Diner dans la cuisine d’été d’une amie douce et joyeuse avec d’autres amis ; se régaler, parler, écouter, rire.
    Terminer le tome 3 de la trilogie de Baztan de Dolores Redondo.
    A Sanary, prendre un café sur le port puis aller choisir un bouquet de fleurs. La fleuriste, comme d’habitude, accueille avec un : « Alors, ma Nine, comment ça va ? ». Repartir avec des soleils.
    Recevoir encore des graines de roses trémières, joliment empaquetées dans du papier de leur future couleur : rose fuchsia.
    Ecrire un long poème. Ne pas être encore convaincue qu’on pourrait tenter de le publier.
    Marcher avec des poèmes de René Char dans le sac à dos :

    "Si tu dois repartir, prends appui contre une maison sèche. N’aie point souci de l’arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras. Ses propres fruits le désaltéreront.

    Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n'a pas rêvé."


  • Moisson.

    Etre attendue quelque part.
    Marcher des kilomètres le long de la plage, dans un sens et puis dans l’autre.
    Se baigner et jouer dans les vagues.
    Manger de la morue en plat principal et, en dessert, du gâteau basque à la confiture de cerises.
    Au Jardin public, retrouver le marchand de miel d’Itxassou et lui prendre deux pots de miel de tournesol, bien jaune, bien crémeux.
    Sur le pain de maïs, mettre du miel de tournesol.
    Partir marcher malgré l’Enbata qui s’annonce. Bien enfoncer son chapeau sur la tête pour se protéger, un peu, du sable. Continuer sans fléchir. Marcher jusqu’à ce que la pluie commence et alors enlever le chapeau : quelques épaisses gouttes de pluie éparses, puis plus nombreuses, puis le tonnerre, puis l’orage, puis les cheveux mouillés, puis le visage offert au vent et à la pluie.
    Etre ensemble.
    Etre attendue quelque part.