Recevoir une pluie d’étoiles blanches.
Poursuivre la contemplation de l’amaryllis qui se déploie.
Admirer tous les mimosas rencontrés sur le chemin.
Refaire le stock de pâtes à l’épicerie italienne.
Relire les premières épreuves du livre qu’on prépare.
Apporter chaque jour le pain à quelqu’un qui ne peut pas sortir.

Noter une citation de la Marquise de Sévigné, lue dans le journal : « Il vaut mieux reverdir que d’être toujours vert ». Elle accompagnait une photo prise en Australie d’un arbre calciné duquel sort une jeune pousse, bien verte. On a souvent vu cela dans les forêts d’ici où hélas les feux sont fréquents : des branchettes vertes très vigoureuses entre les branches noires d’un chêne ou des asphodèles à foison sur un terrain couleur de cendre. En lisant cette citation et en regardant cette photo, on puise du courage et, oui, une certitude sur la force de la vie.