Le jour se lève.
Est-ce la saison qui veut que les aubes soient de ce rose-là quand le basculement de la nuit au jour se fait en un fragment de temps ?
Tout est léger alors dans la nuée.
C’est beau.
C’est un instant.
Les nuages affluent ensuite, certains vivement, d’autres à la traîne. Le plus délicatement possible, ils participent à la fête du renouveau quotidien en posant çà et là quelques impastos afin de rendre ce rose plus brillant que tout.
C’est encore plus beau.
C’est juste le temps d’un souffle car le soleil alors se lève et met ses éclats dans les éclats de l’aube.
Il fait grand jour alors.

Le matin, La sagesse espiègle d’Alexandre Jollien et toujours des promenades dans le Dictionnaire amoureux de la philosophie de Luc Ferry.
Dans le sac à main, le journal quotidien et encore et toujours La mer lumière de Pedro Salinas.
Le soir, deux ou trois pages du Journal de Katherine Mansfield et La faille en toute chose de Louise Penny.