Dans son joli livre, Marcher, une philosophie, Frédéric Gros propose une réflexion sur le contenu du sac à dos du marcheur. A cette occasion, il fait la distinction entre ce qui est utile, nécessaire, et élémentaire.
L’utile, n’est pas forcément nécessaire, mais aide bien, comme un bâton de marche, par exemple. Citons : « Pour le simplement utile, on trouve toujours des équivalents naturels : branches (pieux, bâtons, cannes), herbes (serviettes, coussins) » (p. 253.)
Le nécessaire, c’est ce qui permet d’avancer : de bonnes chaussures, des provisions, des vêtements.
L’élémentaire, « dépasse le nécessaire ». Et on en revient à Rimbaud, « les mains dans les poches ».
Ces réflexions sur le contenu d’un sac à dos, jusqu’à son abandon, ne pourraient-elles pas s’appliquer à nos vies quotidiennes ? Le superflu nous étouffe et fait de nous des machines à consommer. L’élémentaire nous permet d’être aussi léger que l’air.
Où vous situez-vous dans cette échelle de l’encombrement ?
Ou bien, où aimeriez-vous vous y situer ?
Bonheur du jour - Page 842
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La question du lundi : une échelle de l’encombrement.
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Bonne année !
A vous tous qui passez ici, un grand merci. Vous êtes mes bonheurs du jour.
Du fond du cœur, je vous souhaite une bonne année :
Restez bien à la verticale de vous-même, même si le corps se ploie parfois avec le temps.
N’oubliez pas que vous êtes les seuls propriétaires de votre vie : soyez vous-même et non pas une image.
Ne laissez pas les accessoires décider à votre place.
Éveillez-vous, chaque matin, en croyant vraiment qu’il s’agit de la première aube.
Oubliez, pardonnez, ne ressassez pas, n’allez pas au-devant des difficultés et n’attendez pas ce qui ne viendra pas : c’est maintenant qui compte.
N’ayez pas peur.
Donnez, donnez, donnez : un sourire, un mot, un moment. Un dessin, un poème, un gâteau, un tricot.
Souriez, souriez, souriez : aux enfants, aux grands, aux inconnus, aux fleurs, au ciel, à la pluie, au soleil, au vent.
Aimez, aimez, aimez.