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bea johnson

  • Phrase à méditer : Dans la cuisine.

    Après un énième dépôt à Emmaüs pour aider quelqu’un qui doit débarrasser une maison, on rentre. On sert un café. On le boit tranquillement. On respire. On souffle avant d’aller préparer le repas.

    « La plupart des cuisines regorgent de gadgets censés faciliter et rendre amusante la préparation : sorbetière, gaufrier, presse-panini, etc. Mais s’en sert-on réellement ? Si oui, tous les combien ? Et qu’en est-il du zesteur, des différents moules à gâteaux, des emporte-pièces, de la douzaine de sets de table, du panier à vin, de la brique à vin, du seau à champagne, du deuxième ou du troisième service de table, des marque-verres, (…) et des pieds de nappes ? Oh ! Et de la jolie bougie qu’on n’ose pas allumer ? »
    Béa Johnson, Zéro déchet, p. 72.


  • L’antan : les déchets et les poubelles.

    Après avoir lu une multitude d’ouvrages sur la réduction des déchets dont le fameux Zéro déchet, de Béa Johnson, et bien souvent discuté avec des jeunes gens enthousiastes sur ce sujet, rendre hommage aux anciens en rappelant comment ils procédaient sans pour autant vivre au milieu des immondices.
    Quand on épluchait les légumes, on prenait du journal, et c’est comme ça qu’on apprenait à lire parfois. Les légumes, les sortait-on du réfrigérateur ? Sans doute, mais ce n’est pas certain. On était allé les chercher au marché, dans le cabas au tissu écossais qu’on essuyait bien une fois qu’on l’avait vidé : un coup d’éponge et, hop, plus d’odeur de poisson, par exemple. Car on posait tout comme ça dans le panier ou dans le sac ; oui, il y avait des sacs en papier, mais pas pour les carottes ou les pommes de terre, encore moins pour les artichauts.
    Pour les œufs, on avait la boîte à œufs. Pour les bouteilles, le porte-bouteilles. D’ailleurs, on aimait aller à la consigne ramener les bouteilles en verre, car on avait alors le droit de garder les trois sous qu’on récupérait.
    Les sacs à provisions…. Oui, il y avait plusieurs sacs. Ils étaient posés entre l’évier et la cuisinière. Le grand cabas dont on vient de parler, un autre plus petit, mais aussi des filets qu’on utilisait quand il s’agissait d’aller faire trois courses juste à côté. Gris, le filet. Le sac à pain était dans la huche à pain : on l’attrapait quand on allait à la boulangerie. On s’est souvenu de cela quand on a vu une jeune femme qu’on connait bien montrer avec fierté son sac à pain qu’elle avait cousu elle-même et expliquer que c’était quand même pratique pour éviter qu’à la boulangerie on lui donne le pain avec un papier mais, surtout, horreur et damnation, que le dit papier soit tenu par un morceau de scotch inutile.
    Aller jeter la poubelle… c’était chacun à tour de rôle. Dans le grand immeuble où on habitait, il fallait redescendre à pied les quatre étages et la volée de marches vers le local à poubelle sis près des caves. La lumière était chiche et l’odeur caractéristique. On tenait fermement l’anse du seau et on vidait dans un grand bac. En remontant, on se disait qu’on avait fait notre tour et que pendant quelques jours, on n’aurait qu’à utiliser le vide-ordures au milieu du palier : on entendrait les déchets tomber en une cascade de ricochets. On lavait le seau de la poubelle, on l’essuyait bien avec un chiffon (et pas avec un torchon, bien que le chiffon fut dans son passé sans doute un torchon neuf à moins qu’il n’ait été un bout de drap) et on le remettait en place après l’avoir laissé s’aérer.
    On a tenté de se souvenir de la date à laquelle les sacs poubelles bleu vif sont apparus dans l’organisation quotidienne. Impossible. Soit c’était l’époque où on n’avait pas encore de souvenirs, soit c’était il y a vraiment longtemps et on doit avoir atteint un âge plus que respectable….