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mistral

  • Mistral, marque-pages, elle était si jolie.


    Etendre le linge au soleil : Un jour de grand mistral, étendre le linge au soleil et dans le vent avec la certitude qu’il sera très vite sec et qu’il sentira le frais quand on le pliera.

    Marque-pages : Après la visite d’une exposition d’aquarelles qui représentent ce magnifique paysage entre Pin Rolland et le Cap Sicié, repartir avec un certain nombre de marque-pages qui seront envoyés çà et là au fur et à mesure des courriers auxquels il est toujours agréable de répondre.

    Elle était si jolie : A un repas d’anciens, se voir confier en voisine une dame qui vit désormais dans son monde ; s’il a fallu l’aider au moment du repas pour qu’elle puisse plus ou moins se repérer, c’est bien elle qui a mené la danse quand on est allé sur la piste car elle avait le bon rythme et connaissait tous les pas et elle a ri de bon cœur quand on s’est trompé, heureuse de montrer comment il fallait faire ; quant aux chansons, elle en a chanté quasiment toutes les paroles, comme au moment où on a passé "Elle était si jolie", une chanson d’Alain Barrière datant de 1963, qu’elle a chanté intégralement dans un ton parfaitement juste, du début à la fin. Oui, c’était bien d’être là, à côté d’elle.

  • Dans la colline.

    Aller dans la colline, c’est quitter les habitations et la route goudronnée pour prendre un sentier bien souvent sinueux et irrémédiablement pierreux. C’est rencontrer des arbres. Beaucoup de chênes pubescents dont les feuilles tombent et fanent, des chênes verts dont les feuilles ne sont ni lobées ni jaunes, et des chênes kermès dont les dernières pluies ont avivé les épines ; des cades chevelus aux reflets bleus déjà alourdis par leurs nombreux fruits, petites boules vertes, mais bientôt noires ; des pistachiers térébinthes aux belles petites feuilles jaunes et rouges ; des arbousiers dont les fruits n’ont pas encore pris leur teinte de Noël. C’est rencontrer des pierres, de celles que le pied évite ou d’autres qu’on appelle rochers. C’est déboucher sur des clairières tapissées d’un thym si odorant qu’on en prend quelques brins pour la tisane du soir. C’est recevoir la pluie dont les gouttelettes éparses abreuvent le sillon du chemin creux puis, quand le mistral émet ses premiers souffles pour prévenir les nuages qu’il est temps de faire toute la place au bleu du ciel, recevoir une pluie de feuilles virevoltantes, quasi-joyeuses dont certaines, joueuses aussi, viennent se coller sur le bout du nez. Ce n’est pas grave qu’il fasse alors plus froid et que les doigts s’engourdissent un peu à la cueillette des pissacans, des coulemelles voire des girolles : il fait un grand soleil et on va et vient entre les taches de lumière et d’ombre. Puis, debout au milieu de la forêt, on se souvient de quelques passages de Pagnol évoquant l’automne en Provence dans Le château de ma mère.