Pendant la première après-midi de vacances, décider de faire du pudding.
Sortir du placard la petite panière en rotin et poser sur la table les morceaux de pain rassis qu’on y a gardé.
Attraper le lait.
Retrousser ses manches.
Puis les regarder, ces morceaux, près du saladier. Bruns, bis, blancs. Restes de pain moulé, de pain bis tranché, et quelques quignons d’autres appellations, mais c’est toujours du pain.
Se souvenir alors qu’on a vu cela déjà : dans ce désormais si célèbre tableau de Vermeer, La Laitière, ce sont bien des morceaux rugueux et grossiers qu’elle mélangera dans un beau lait crémeux : dans une cuisine hollandaise du XVII° siècle non plus, on ne jetait pas le pain.
pain rassis
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Le tableau du jour : La laitière, de Vermeer.
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Pain rassis.
N’ayant conservé que très peu des principes du temps passé des convenances à respecter, décider de s’occuper du pain rassis qui reste dans la panière car « on ne jette pas du pain ».
Devant le tas de tranchinettes et de quignons, s’interroger pour savoir si on va faire des pains perdus ou du pudding.
Finalement, faire les deux.
Servir les pains perdus au goûter.
Apporter le pudding, encore tout chaud, au voisin du dessus dont on se souvient qu’il a aidé à creuser une fine tranchée dans le jardin afin de planter les bulbes de tulipes.
En profiter pour lui souhaiter une bonne année.