Le matin, démarrer la journée avec Philippe Jaccottet, dont on relit Journées, justement.
Dans le sac, en attendant Les tendres plaintes qu’on doit nous prêter, Petits oiseaux, de Yôko Ogawa, dont on vient de terminer La formule préférée du professeur.
Le soir, Le diable rebat les cartes, de Ian Rankin.
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La question du lundi : le temps des cerises.
En arrivant à La Criée, tout de suite sur la droite, dans une grande cagette, il y avait des cerises. Elles luisaient dans le soleil du matin, bien rouges, bien rondes.
En mai, arrivent les cerises puisqu’au début du printemps on a vu les cerisiers fleurir. On se régale d’une première poignée qu’on amène à la maison en disant : « les premières cerises ! ». On en accroche aux oreilles des enfants pour en faire des pendants d’oreilles. Plus tard dans la saison, on fera du clafoutis et on discutera de savoir s’il faut garder les noyaux ou pas dans la préparation.
On s’est dit, toujours en extase devant la cagette de cerises, qu’il y avait là une de ces infimes certitudes dont parle Kathleen Dean Moore dans son beau livre Le petit traité de philosophie naturelle : quelque chose qui reste encore sûr dans ce monde chaotique, un repère, et un émerveillement tout à la fois devant l’infini du monde.
Quelle infime certitude souhaiteriez-vous partager ici ?