Le matin, ce livre incontournable, magnifique, essentiel, livre-chevalier, Le monde du silence, de Max Picard. On y retrouve des passages forts, comme celui de la page 49 sur la parole dépouillée du silence : « chaque parole est donnée dans cette rumeur générale qui est tout autour de l’homme, c’est-à-dire que tout émerge continuellement de cette rumeur et y disparait continuellement. »
Vers le midi, souvent pendant que le déjeuner est en train de se préparer, le journal quotidien – bien qu’on le reçoive irrégulièrement, on en garde un par jour. En alternance avec des poèmes d’Hölderlin à propos duquel on a regardé un documentaire très intéressant sur Arte.
Le soir, retour encore à un essentiel : Raison et sentiments, de Jane Austen. « La famille Dashwood habitait depuis longtemps dans le Sussex. »
- Page 10
-
-
Moisson.
De part et d’autre du portail, papoter avec le facteur qui amène des journaux, des revues et des livres.
De part et d’autre du grillage, papoter avec la voisine qui prend le soleil dans son jardin minuscule.
Le matin, aller virtuellement à la messe.
L’après-midi, aller virtuellement au cours de yoga.
Lire un article sur Julien Gracq et y voir une page manuscrite d’un de ses ouvrages. Penser à tous les livres qui furent écrits à la main quand les esprits n’étaient pas sollicités par des activités volatiles.