Dans un coin de la cour, un buisson de belles-de-nuit jaunes et rouges se déploie et, chaque soir, diffuse un doux parfum. Personne ne s’en occupe ni de l’arrose, et personne non plus n’a le souvenir d’avoir jamais planté une seule graine.
Le buisson n’en a que faire : il fait ce qu’il a à faire : pousser, fleurir, embaumer.
On finira par l’enlever car à un moment le portail ne pourra plus s’ouvrir…
Nul doute que les fleurs seront tristes de ne plus être là, comme nous-mêmes nous le serons de ne plus les voir.
Mais dès que cela sera possible, c’est-à-dire quand on ne s’en occupera pas et que ce sera le printemps, tout repoussera car, au fin fond des choses de la vie, ce sont les fleurs qui décident pour elles-mêmes.
On devrait en prendre de la graine.
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Chants d’oiseaux, lecture et relectures, Ma vie était un fusil chargé.
Chants d’oiseaux : Dans les grands tilleuls qui entourent la grande maison, les oiseaux saluent le nouveau jour en chantant à tue-tête. N’est-ce pas merveilleux, un chant d’oiseau ?
Lecture : « Anna Akhmatova, portrait », de Geneviève Brisac.
Relectures : « La Vie devant soi », d’Emile Ajar-Romain Gary, « Le droit de l’enfant au respect », de Januz Korczak.
Ma vie était un fusil chargé : Recevoir deux très gentils messages de deux lectrices de Ma vie était un fusil chargé. C’est toujours beaucoup d’émotion, ces cadeaux inattendus.