Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 142

  • Café.

    En pensant au repas du 1er janvier, aller chercher du café, du vrai, du café qui embaume, qu’on moud juste avant de le passer, qui ne peut être servi que dans les plus jolies petites tasses qu’on ait. On discute avec le marchand qui fait sentir les cafés les uns après les autres. On fait ainsi un voyage embaumé. On précise les types de cafetières : la française, l’italienne. On finit par choisir le fameux Moka d’Ethiopie et le gentil marchand de sourire en disant qu’on y est fidèle, à ce moka-là, car on en prend souvent, finalement.
    On confirme qu’on aime, oui, ce café doux et soyeux.
    On se souvient alors qu’on en avait parlé lors d’un bonheur du jour il y a, oui, des années.
    On se souvient aussi qu’on avait décidé il y a, oui, des années, de partager les petits textes qu’on aimait écrire et qu’on avait pris des conseils car on ne savait pas comment faire pour créer un blog.
    On égrène dans sa tête les années : 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, et maintenant 2017.
    La première note de 2010 parlait d’une rose de Noël toute encapuchonnée de givre. La dernière note de 2017 parle de Moka d’Ethiopie.
    Et 2018 ? ….

  • Ce qu'on peut choisir : l'espérance.

    Au milieu du jour, c’est bientôt l’heure de prendre la route pour la dernière après-midi tricot-couture-broderie-thé-gâteau de l’année. Entre la cuisine et la voiture, il y a peu à se déplacer, mais il faut quand même interrompre l’écoute de l’émission de Denisa Kerschova, Allegretto. Au moment où on rallume la radio, on tombe sur le dernier mouvement du concerto n°5 de Beethoven. Comme on l’aime, ce concerto ! On met plus fort.
    Quand le morceau se termine, l’émission aussi. On se gare un instant sur un parking qui se trouve heureusement placé pour aller chercher dans la boîte à cd le même concerto. On choisit la version d'Emil Gilels.
    On reprend la route. Premier mouvement. On roule doucement et tranquillement en prenant les chemins de traverse qui sinuent au milieu des vignes aux bois roses dans le froid de décembre. Deuxième mouvement. A gauche, la mer qui, pour mieux s’envelopper dans les nuages, a pris leur teinte grise. A droite, la Sainte Baume dont on connait bien les arbres amis des pas, est comme un amer dans le ciel. Troisième mouvement. Beethoven et son pianiste éternel s’avancent d’amble, parfois vite, parfois lentement, mais toujours inspirants et debout. Qu’il est bon de respirer et de vivre, dit sans doute la musique.
    Comme il est doux de choisir l’espérance sur les chemins caillouteux.