Ramener une belle barquette de cerises d’Ampus. En garder près de soi une poignée et ranger le reste dans le coffre. Conduire fenêtre grande ouverte pour pouvoir cracher les noyaux.
Nettoyer la terrasse de fond en comble et repeindre en blanc le fer forgé rouillé de la pergola et en bleu la petite lanterne qui l’éclaire le soir.
Se baigner, enfin.
Préparer les premiers poivrons à l’huile de la saison.
Manger un couscous en famille.
Poursuivre la lecture de la correspondance des Soeurs Brontë, deux à trois lettres par soir et savoir, par une lettre dans laquelle elle en parle, qu'une amie va faire de même.
Relire le début des Hauts du Hurlevent qu’on avait lu quand on avait quinze ans.
Terminer Foutez-vous la paix, de Fabrice Midal et l’offrir à quelqu’un.
Marcher le long de la corniche de Tamaris et remonter par le chemin du Manteau parce qu’il est bien ombragé.
MOISSONNER / Moisson - Page 248
-
Moisson.
-
Moisson.
Trouver en cadeau, posé bien emballé sur le pas de la porte, un magnifique bouquet de roses blanches et de tiges de lavande en soie.
Bien avancer dans la couverture de bébé tricotée en point de riz et en point ajouré à tel point qu’on se demande à qui on pourra bien la donner, quand une jeune collègue annonce avec joie la venue d’un petit trésor pour l’automne prochain. Voilà donc pour qui on l’avait faite.
Un matin d’un jour de mistral, faire une première lessive. L’étendre. En lancer une deuxième. A midi, plier le linge bien sec et étendre encore une fois. Lancer une troisième lessive. Aller voir une amie pour lui porter un livre. La trouver en train d’étendre une lessive et l’entendre dire : « J’en profite, il y a du mistral ; c’est ma deuxième lessive de la journée. »
Prendre des gnocchis à la fabrique de pâtes de La Seyne.
Repeindre le petit portail et prévoir de repeindre le grand un prochain week end.
Bien avancer dans la lecture de la correspondance des Sœurs Brontë.
Remarquer que les lauriers-rose sont en fleurs : ah ! l’été arrive !