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MOISSONNER / Moisson - Page 244

  • Moisson.

    Etre attendue quelque part.
    Marcher des kilomètres le long de la plage, dans un sens et puis dans l’autre.
    Se baigner et jouer dans les vagues.
    Manger de la morue en plat principal et, en dessert, du gâteau basque à la confiture de cerises.
    Au Jardin public, retrouver le marchand de miel d’Itxassou et lui prendre deux pots de miel de tournesol, bien jaune, bien crémeux.
    Sur le pain de maïs, mettre du miel de tournesol.
    Partir marcher malgré l’Enbata qui s’annonce. Bien enfoncer son chapeau sur la tête pour se protéger, un peu, du sable. Continuer sans fléchir. Marcher jusqu’à ce que la pluie commence et alors enlever le chapeau : quelques épaisses gouttes de pluie éparses, puis plus nombreuses, puis le tonnerre, puis l’orage, puis les cheveux mouillés, puis le visage offert au vent et à la pluie.
    Etre ensemble.
    Etre attendue quelque part.



  • Moisson.

    Apprendre que le bébé pour qui on a tricoté une couverture blanche est une petite fille – ressortir les catalogues pour regarder les modèles de robes.
    Constater chaque jour la croissance de l’ipomée.
    Compter, le matin, les fleurs du l’hibiscus.
    Aller au grand marché de Sanary – flâner dans les allées – puis aller lire le journal en terrasse, au Sport.
    Marcher jusqu’à la plage de Fabregas – au retour, croquer des pêches plates dont le jus coule jusque sur les avant-bras.
    Nager.
    Ecrire trois pages.
    Avoir le temps de lire le journal chaque jour.
    Faire une tarte abricots-myrtilles.
    De bonne heure, repasser le linge – au fur et à mesure, poser les pièces bien pliées les unes sur les autres – puis les ranger dans l’armoire et la commode.
    Recevoir une belle lettre.
    Ecouter la Mélodie hongroise de Schubert dans plusieurs versions.