En lisant le bel ouvrage d’Emmanuelle Lambert, Giono furioso, elle cite ce « bleu baleine » que Giono a utilisé dans son œuvre, si expressif, auquel on repense parfois quand on regarde un paysage. Mais où donc Giono a-t-il écrit « bleu baleine » ? Une solution possible : le relire. En passant à la médiathèque, que voit-on justement sur une table, posé là ? Un roman de Giono, Un roi sans divertissement. On l’emprunte, pour éviter d’avoir à le chercher à la maison. Prenant le bateau pour aller balader, on le commence et, page 11 de l’édition Folio : « Le col de Menet, on le passe dans un tunnel qui est à peu près aussi carrossable qu’une vieille galerie de mine abandonnée et le versant du Diois sur lequel on débouche alors c’est un chaos de vagues monstrueuses bleu baleine … »
Ceci confirme que les livres sont bien vivants.
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Bleu baleine.
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Du bonheur d’habiter près d’une librairie.
A plusieurs reprises, au long de la lecture du livre de Paolo Rumiz, Comme des chevaux qui dorment debout, on a pensé à un autre livre, Le grand troupeau, de Giono. Un très grand livre. Et justement, alors qu’on est en forme pour épousseter les étagères, on arrive au rayon spécifiquement dédié à Giono. Stupeur, on ne voit pas Le grand troupeau. Chiffon en main, on se dirige vers les étagères du rayon Littérature, où les auteurs sont rangés par ordre alphabétique, toutes nationalités confondues : il est possible que ce livre soit allé faire un tour du côté d’Erich Maria Remarque et de A l’ouest rien de nouveau? Non ... Alors près de Barbusse et du Feu ? Pas plus. Junger ? Non plus. On ne posera pas la question habituelle : Mais qui donc a emprunté Le grand troupeau dans l’édition blanche de Gallimard et ne l’a pas rendu ? Comme on passera devant la librairie Charlemagne pour aller au marché, on y entrera, on nous dira bonjour, on ira au rayon littérature française situé à l’étage et soit on trouvera Le grand troupeau, soit on le commandera et on pourra remettre ce livre à sa place.