Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bonheur du jour - Page 702

  • Nessum dorma.

    Depuis bien longtemps on a compris que ce qui compte, dans la suite des jours noirs, gris, bleus, ou blancs, c’est qu’il y ait du sens. Puisqu’on y donne sens, on a des cadeaux quotidiens dont on parle ici en espérant que la chaleur reçue soit perçue par d’autres qui la rechercheraient pour qu’ils puissent s’en couvrir un instant, même légèrement, mais un peu malgré tout.
    Ainsi de Nessum dorma, ce fameux air de Turandot qui est venu l’autre après-midi se faire entendre.
    Quelqu’un qu’on a perdu avait demandé, peu de temps avant de sombrer dans l’inconscience, à écouter de nouveau ce morceau célébrissime, chanté, bien sûr, par Pavarotti. On avait fait cela et, ensemble, on avait vibré, on avait été ému.
    On ne l’avait plus écouté depuis. Et l’avait-on vraiment entendu, cet air ? Car cette fois-ci, les paroles furent précises :

    Et mon baiser brisera le silence
    Dissipe-toi, ô nuit, dispersez-vous étoiles
    A l’aube je vaincrai
    Et nous devrons hélas mourir, mourir

    Tout était lié : les paroles, la musique, la voix. Cela avait tant de sens, pour celle qui allait partir.
    Et, en cette fin d’après-midi où Turandot est arrivée, comme ça, alors qu'on ne l'avait plus écoutée depuis plusieurs années, alors que la fatigue faisait parfois fléchir, on a pu regarder ce moment douloureux du passé avec une grande paix car il y avait du sens à tout cela. Et on a pu redire encore : merci. Et on a puisé de la force. Et on voudrait ce jour transmettre de la chaleur.




  • La question du lundi : à propos de l’échec.

    Comme souvent le dimanche matin, vient le temps du repassage qu'on fait en écoutant l’émission d’Elsa Boublil sur France Musiques, Musique Emoi. Hier, Kad Merad était l’invité et il a cité Mandela pour démarrer l’émission : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. »
    En alternant coups de fer, pause (car, quand même, il est lourd, ce fer), écoute de l’émission, on a réfléchi à cette phrase à propos de l’échec et, finalement pour Mandela, de son inexistence. Puis quand on est parti déjeuner sur le joli port de St Mandrier inondé de soleil. Puis après le retour dans le calme de la fin du jour.
    Il est fort possible qu’on ait déjà entendu cette phrase mais elle a pris plus de sens ce jour-là, sans doute parce qu’on était plus en capacité de se dire qu’on a déjà beaucoup appris, et qu’on continuera à apprendre ; gagner, c’est moins sûr.

    Et vous, qu’en pensez-vous ?