Le Monde a publié une série de six beaux articles sur la marche. Dans le dernier, Sarah Marquis répond ainsi à une question sur la lenteur : « (…) La vitesse naturelle de l’homme, c’est la marche. Celle par laquelle il s’épanouit. Notre système sensoriel, olfactif, tactile, est conçu pour être optimal de 3 à 6 km/h. Lorsqu’on se laisse porter, par une voiture, un métro, on passe à côté des choses. Car il y a un décalage entre notre enveloppe et la vitesse à laquelle on vit. Alors, oui, évidemment, ralentir est nécessaire ».
Ici, on pense que, oui, il faut ralentir le plus possible. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Bonheur du jour - Page 742
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La question du lundi : ralentir.
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Moisson.
Etre attendue quelque part.
Marcher des kilomètres le long de la plage, dans un sens et puis dans l’autre.
Se baigner et jouer dans les vagues.
Manger de la morue en plat principal et, en dessert, du gâteau basque à la confiture de cerises.
Au Jardin public, retrouver le marchand de miel d’Itxassou et lui prendre deux pots de miel de tournesol, bien jaune, bien crémeux.
Sur le pain de maïs, mettre du miel de tournesol.
Partir marcher malgré l’Enbata qui s’annonce. Bien enfoncer son chapeau sur la tête pour se protéger, un peu, du sable. Continuer sans fléchir. Marcher jusqu’à ce que la pluie commence et alors enlever le chapeau : quelques épaisses gouttes de pluie éparses, puis plus nombreuses, puis le tonnerre, puis l’orage, puis les cheveux mouillés, puis le visage offert au vent et à la pluie.
Etre ensemble.
Etre attendue quelque part.