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Bonheur du jour - Page 743

  • Le bouquet d’immortelles.

    A Mar Vivo, faire le plein de légumes et de fruits : salade, ciboulette, persil, tomates, courgettes, aubergines, poivrons, cébettes, abricots, pêches, brugnons ; passer au rayon fromages pour prendre du parmesan car on a prévu de faire le soir même des pâtes aux artichauts et il faudra les saupoudrer de ce délicieux fromage pour avoir l’impression d’être déjà en Italie ; passer à la boulangerie pour prendre le pain. Le sac est lourd et on demande si on peut le laisser le temps qu’on termine les courses. On file à la poissonnerie tout à côté pour prendre de la morue que le poissonnier met directement dans le contenant ; il a désormais l’habitude de la dame qui ne veut pas de sac.
    On retourne prendre le panier et là on remarque chez la fleuriste des bouquets d’immortelles.
    Le temps s’arrête puis en un tourbillon revient à ce jour où on avait eu le droit d’avoir aussi son propre bouquet de fleurs à mettre dans la chambre. Cela avait été un bouquet d’immortelles. Jaune, rouge, orange : trois couleurs bien chaudes. On nous avait expliqué qu’il fallait toujours choisir des fleurs qui tiennent, car « c’est cher, quand même, on peut pas toujours acheter des fleurs, et il faut, dans l’argent de la semaine, en mettre un peu de côté et au bout de quelques temps, on a les sous pour. »
    On rentre à la maison avec ce merveilleux souvenir du bouquet multicolore déjà posé sur une des trois tables gigognes.




  • Le matin.

    On ouvre les volets mais la nuit s’attarde en dizaines de points lumineux.
    Ainsi, la mer est argentée jusqu’au liseré du ciel d’aube qui passe du rose au bleu
    Mais, tenté par le gris, s’y laisse fondre aussi.
    Les maisons blanches aux toits de tuiles orange restent elles aussi silencieuses
    Jusqu’à ce que les cloches sonnent l’heure.
    On compte jusqu’à sept.
    Alors on peut faire tinter les bols sur la table, siffler la cafetière et couper le pain de maïs.