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Bonheur du jour - Page 745

  • Moisson.

    Apprendre que le bébé pour qui on a tricoté une couverture blanche est une petite fille – ressortir les catalogues pour regarder les modèles de robes.
    Constater chaque jour la croissance de l’ipomée.
    Compter, le matin, les fleurs du l’hibiscus.
    Aller au grand marché de Sanary – flâner dans les allées – puis aller lire le journal en terrasse, au Sport.
    Marcher jusqu’à la plage de Fabregas – au retour, croquer des pêches plates dont le jus coule jusque sur les avant-bras.
    Nager.
    Ecrire trois pages.
    Avoir le temps de lire le journal chaque jour.
    Faire une tarte abricots-myrtilles.
    De bonne heure, repasser le linge – au fur et à mesure, poser les pièces bien pliées les unes sur les autres – puis les ranger dans l’armoire et la commode.
    Recevoir une belle lettre.
    Ecouter la Mélodie hongroise de Schubert dans plusieurs versions.



  • Passer la matinée avec François Cheng pour s'ouvrir au monde.

    Passer plusieurs matinées avec François Cheng à lire son beau livre intitulé De l’âme.
    Juste après le petit déjeuner, puisqu’on est en vacances pour quelques jours.
    Dans les salles d’attente des médecins, puisqu’on a pris des rendez-vous au moment où on est disponible.
    Sur le ponton, en attendant le bateau pour traverser la rade dans un sens et dans l’autre.
    En lisant la sixième lettre avant la troisième, etc.

    Comme à chaque fois qu’on lit ce poète, c’est fulgurant. A tel point qu’on a repris, après l’avoir perdue pour utiliser pendant plusieurs années des petits post-it de couleurs vives afin de marquer quelques passages, l’habitude de souligner des mots, de les encadrer, de faire en haut de la page une petite astérisque.
    Ainsi, au coin de la page 48, on écrit de biais : Pierre-Jean Jouve, Bachelard, Rimbaud.
    Page 28, on a souligné : « Le vouloir-vivre ».
    Page 29 : « le désir d’être ».
    Page 34 : « Vers un Ouvert ». On venait justement de parler avec quelqu’un qui nous est cher de l’amplitude à donner à sa vie en faisant fi de tous les totalitarismes familiaux ou affectifs.
    Allons donc vers l’Ouvert.