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le chant de l'oiseau

  • Mozart et l’oiseau.

    Partir de bon matin.
    Il fait si calme dehors et la lumière est si rose que tout semble pur, comme si la nuit avait lavé le monde pour que l’aube étende au fil du jour un paysage parfait comme au premier matin du monde.
    Tout à coup, un oiseau chante et interrompt les préparatifs du départ.
    On le cherche dans les branches des arbres et on le trouve au sommet tout là-haut du chêne.
    Il faut partir cependant et on met de la musique pour accompagner la route.
    C’est Mozart. La sonate n°17. Maria Joao Pires.
    L’oiseau se tait un instant. Puis reprend son chant et suit les notes de la sonate. Il n’y a pas de doute : il est heureux de ne plus être seul à exprimer sa joie du matin au printemps.
    Alors, on attend pour partir et on laisse à l’oiseau le chant de Mozart jusqu’au bout.

  • Relire d’anciens Bonheurs du Jour. Le chant de l’oiseau et Philippe Jaccottet.


    Vendredi 21 juin 2013. Passer la soirée avec Philippe Jaccottet.

    Parce qu’on ne sera finalement abattue par rien, et surtout pas par la mélancolie, parce que la poésie, les mots, les livres, les oiseaux, les fleurs ou la musique sont des amers inaltérables, passer la soirée avec Philippe Jaccottet, à lire Taches de soleil, ou d’ombre.
    Recopier ce passage qui redonne des forces :

    « Il fait nuit noire encore mais soudain, j’entends un premier cri d’oiseau, une première fusée sonore. Bruit d’eau sur des cailloux. Je ne sais quel est l’oiseau qui chante ainsi le premier – le chasse-doutes. (« Qui n’a pas entendu – mais vous l’avez tous entendu, n’est-ce pas ? – ce petit oiseau sur le bord de l’aube annoncer la naissance d’un monde aussi pur que son chant… »). Je me rappelle par cœur cette phrase de Roud entendue il y a plus de vingt ans et qui, avec quelques autres, m’a fait entrer au cœur même de la poésie. Contre tous les systèmes. Me voici apaisé déjà, hors de tous les nœuds de rêves.
    Le monde de la poésie – et ce chant. » (page 58).