Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mont faron

  • Moisson du 28 août 2021.


    Traverser la rade en bateau sous un soleil magnifique et un vent léger qui permettent à chaque détail du paysage d’être d’une grande précision : les soubresauts transparents des vaguelettes, les escarpements dentelés du Mont Faron.

    A la Médiathèque Chalucet, rendre les livres lus, récupérer les livres à lire, papoter avec la bibliothécaire.

    Sur le cours Lafayette, prendre de la tapenade, des olives, des figues, quelques parts de pissaladière.

    Sur le quai, en attendant le bateau, feuilleter le volume de la correspondance de Robert Walser qui contient quelques fac-similés de lettres manuscrites ; l’écriture est parfois sage, d’autres fois non, plus agitée ou du moins plus pressée ; les derniers mots et la signature sont le plus souvent au bas de la page, mais aussi parfois en haut ou encore sur les côtés de la feuille. Concentrée sur le livre, on n’a pas remarqué que le départ du bateau est imminent et on entend la voix de la batelière qui s’est approchée pour demander : « C’est pas la ligne N que vous prenez, vous ? Parce que le bateau va partir… » On dit merci, on ferme le livre en le claquant, on ramasse les sacs de courses et de livres et du dos et on monte à bord.

  • Les instants précieux.

    Aller voir les flocons de neige restés sur le sable pour prendre un bain de soleil.
    Regarder Le Faron, Le Coudon, et le Mai d’un blanc quasi lisse.
    S’approcher des platanes dont les branches noueuses portent la neige en longs rubans blancs, et on se rappelle qu’enfant, dans la région où on vivait alors et où les hivers rudes étaient courants, on aimait en faire des peintures sur des feuilles de papier canson qu’on choisissait grises pour aller avec le temps.
    Guetter comment les toits changent de l’aube au midi : blancs, moins blancs, mouillés, couleur tuile quand coule le café.
    Secouer quelques branches, chemin du Manteau, pour rire de recevoir la neige sur la tête et sentir un flocon coquin se nicher sur la nuque et descendre dans le cou.