Après avoir terminé de tricoter un pull blanc pour une amie, prendre le temps de ranger les affaires de tricot.
Ouvrir la grande malle en bois, chinée il y a si longtemps, y prendre ce qu’on avait appelé en souriant, quand on l’avait reçu en cadeau, un "rangeoir à aiguilles" (grand rectangle de tissu fleuri dans lequel des espaces permettent de glisser les aiguilles des plus petites aux plus grosses), ranger, donc, les aiguilles à tricoter : du 2 au 15, certaines en plastique, d’autres en métal, d’autres encore en bambou. Le pull blanc a été tricoté avec du 5 en bambou. Les aiguilles circulaires sont dans une boîte carrée, bien à plat. Les crochets dans une autre pochette en tissu. On en a utilisé un, du 4, pour décorer le pull blanc de quelques fleurs.
On trie aussi les pelotes qui restent, en prenant soin de mettre les étiquettes qui permettent de les identifier. Beaucoup de blanc ; du bleu ; du rose ; du gris.
Puis c’est au tour des catalogues qui vont sur le coin gauche de l’étagère dans le bureau : layette, enfants, femmes, hommes. On y adjoint tout ce qu’on a pu récupérer, ici ou là, de modèles de bonnets, de châles ou de chaussettes.
Quand tout est rangé, il est presque 16H. On allume la radio, on sort les aiguilles n°15, la laine bleue, le modèle, photocopié et annoté, et on s’installe sur la radassière pour tricoter durant deux bonnes heures en écoutant Franck, Bruch, Lalo, Enesco, Debussy, Haydn, Brahms, Beethoven, Strauss, Chostakovitch.
radassière
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Les affaires de tricot.
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Moisson.
Marcher. Balaguier. Tamaris. Les Sablettes. Mar Vivo. La Verne. Fabregas.
Repartir de La Criée avec cinq kilos d’abricots. En rentrant, les mettre au sucre. Les laisser reposer tout un jour. Les faire cuire. Remplir les pots et les aligner sur le plan de travail. Pendant qu’ils refroidissent, préparer les étiquettes : Confiture d’abricots de Solliès-Pont et badiane du Père Blaize – juin 2017.
Commencer la relecture des Hauts du Hurlevent puisque l’été sera consacré aux Sœurs Brontë.
Remarquer qu’une fleur de l’hibiscus jaune va bientôt éclore. On la surveillera chaque matin en prenant le café.
A l’hôpital Ste Anne, aller tenir compagnie à une amie. Lui prendre la main quand elle tend la sienne. Parler quand elle parle. Se taire quand elle se tait. Quand elle sommeille, tricoter en faisant attention à ne pas même faire cliqueter les aiguilles.
Apprendre que bientôt deux petits bouts verront le jour. On promet brassières et couvertures.
Installer la radassière contre la fenêtre car on aime bien s’y asseoir pour lire le journal quand on rentre le soir.
A chaque fois qu’on passe sous le mûrier platane de la grande cour, cueillir deux ou trois mûres et s’en régaler.
Apporter une belle pastèque pour un repas en famille. Autour de la table, tout le monde parle, tout le monde rit.