Après l’arrivée en train dans une ville, il s’agit de rejoindre le lieu du rendez-vous. On a tout son temps car on est parti tôt : on savait que le train allait longer la mer et on voulait profiter de cette vue sur mer avec la lumière du soleil matinal.
On repère l’arrêt de bus et le numéro de la ligne. Du doigt, on rejoint l’arrêt qui nous concerne : la quinzième station. Entre la première et la deuxième, il s’agit de suivre le boulevard. On part à pied. A l’arrêt n°2, de nouveau du bout du doigt, on suit le chemin vers le 3ème arrêt. Et on y va à pied. Ainsi de suite. On voit ainsi de jolis bâtiments. Des gens. Des arbres. Des bancs. Des boulevards. Le ciel bleu. La promenade le long de la mer si bleue. On tourne à droite. On remonte une pente assez raide mais tant pis car le paysage s’élargit. On admire les pins, les palmiers, les eucalyptus. On regarde des gens sur leur terrasse ; ils regardent le paysage.
Et quand on arrive, c’est juste l’heure du rendez-vous.
Voilà.
- Page 6
-
-
La question du lundi : chemin de traverse
Sur le chemin d'un rendez-vous, se laisser tenter par un chemin de traverse. On le connaît bien car on le prendre parfois quand c'est mai. On sait y trouver des oliviers, des coquelicots, de la bourrache et peut-être même un peu de vent très doux. C'est agréable de ne pas aller directement là où on doit aller. Tourner, retourner, monter, descendre, ralentir, accélérer, stopper, et persister même si on voit bien que l'heure tourne et qu'on risque d'être en retard.
On sera en retard.
Mais les fleurs de bourrache sont si délicieuses.
Et vous aujourd'hui lundi, demain mardi, et les jours suivants aussi peut-être, allez-vous prendre des chemins de traverse ?