Aussitôt que la vie, le livre que je viens de publier, commence son chemin ; petitement, goutte à goutte, pourrait-on dire. Merci à ceux qui l’ont déjà accueilli et à ceux qui l’accueilleront et partiront ainsi marcher dans la lumière de la colline provençale.
Le bouquet de pivoines est sur la table. C’est le moment de ces fleurs sublimes. Je les ai ramenées du marché près de la mer, délicatement enveloppées dans une large feuille de papier, les portant au creux de mon bras. Il a fallu pour elle sortir le grand vase en verre de Maman. Il est très lourd. Elles ont d’abord été tout en boutons puis, peu à peu, doucement mais sûrement car elles sont fleurs et c’est ainsi que les fleurs vivent, elles ont déplié tous leurs pétales, et ils sont nombreux. Ce fut un instant par pétale. D’un blanc crème et d’un blanc rosé, puis un peu plus rosé tendant vers l’orangé. Et puis cette pose de la tige qui ploie légèrement sous le poids de la fleur mais qui ne rompt pas ! La pivoine ne rompt jamais. Elle est là chaque printemps. Elle sera là chaque printemps. Il est possible, même, qu’il y ait un printemps pour qu’il y ait des pivoines.
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En cohérence avec soi-même, concerti pour piano, découvrir encore et encore.
Il s’agit surtout, dans une vie, de rester en cohérence avec soi-même ; certains pourraient dire en harmonie avec soi-même ; oui, c’est à peu près la même chose. Cela ne signifie pas qu’il faille toujours suivre une ligne droite, qu’il soit interdit d’aller de ci de là pour prendre des risques, qu’il soit impossible de se tromper ou d’être trompé ni même qu’on soit à l’abri des épreuves. Mais quand on sait qui on est et qu’on agit en fonction des choix de vie qu’on a fait pour justement ne pas se perdre dans cet affolement du monde, c’est plus facile et, surtout, on évite ces compromissions terribles qui se font quand on veut absolument plaire à tout le monde. D’autant qu’on est pas parfait – d’ailleurs personne n’est parfait.
Comme il est agréable d’écouter Allegretto, l’émission de Denisa Kerschova, surtout quand celle-ci est consacrée aux plus beaux concerti pour piano : Brahms, concerto n°2, Mozart, concerto n°1, Tchaïkovski, concerto en si bémol op. 23, Beethoven, concerto n°5, Grieg, concerto en la mineur op. 16, Chopin, concerto n°1, et d’autres qu’on découvre alors et c’est chouette de découvrir encore, d’apprendre encore.